Pauline Bonaparte - qui se prénomma d'abord Paola-Maria - est née à Ajaccio le 20 octobre 1780. Sexuellement précoce, à 12 ans, elle était selon les chroniqueurs déjà "formée et apte au déduit". L'ascension irrésistible de son frère aîné lui donnera l'occasion de satisfaire ses insatiables appétits charnels. Supposées, fantasmées ou réelles, ses aventures amoureuses ont nourri la littérature et les pamphlets. Une chose semble cependant acquise : Pauline était nymphomane comme l'atteste la lettre confidentielle qu'adressa le 22 avril 1807 Jean-Noël Hallé, membre de L'Institut et premier médecin ordinaire de Napoléon au docteur Peyre, médecin personnel de Pauline Bonaparte à la suite d'un examen partiqué la veille. En voici un large extrait :
Mon cher confrère,
"J'ai continué de réfléchir sur l'état dans lequel j'ai trouvé Son Altesse (Pauline), et dans lequel nous l'avons trouvée hier. Cet état est celui d'une affection hystérique (rappelons que le mot hystérie est dérivé du mot utérus !)
La matrice était moins sensible, mais l'était encore ; les ligaments conservaient encore l'impression de cette douleur d'irritation pour laquelle nous l'avions fait mettre dans le bain jeudi dernier.
Les spasmes que j'ai vus dans les bras étaient des spasmes hystériques, la douleur de la tête était hystérique. L'aspect général est celui de l'abattement et de l'épuisement.
Ce n'est point là une inflammation ordinaire, l'état inflammatoire que nous avons vu n'était que passager. L'état habituel et constant est un état d'excitation de l'organe utérin, et cet état soutenu et continu peut devenir fâcheux.
Voilà le mal ! J'ai touché les causes en parlant à demi-mot à la princesse, jeudi dernier. J'ai accusé les douches internes, et j'ai parlé d'une manière générale de tout ce qui portait de l'irritation sur la matrice, de quelque nature qu'il fût ! Je crois avoir été entendu, mais j'ai peur de ne pas l'avoir été assez. (...) On ne peut pas toujours accuser la douche et son tuyau, il faut bien supposer dans une femme jeune, jolie, sensible, solitaire, et qui s'épuise visiblement, une cause subsistante de cet épuisement.
Quelle que soit cette cause, il est temps et plus que temps de l'écarter. J'ai vu des femmes victimes de pareilles faiblesses, elles ont toutes commencé comme cela "
Voyez comme les choses étaient joliment dites et enveloppées : Si je reprends les passages que j'ai repérés en caractères gras :
1) L'état habituel de Pauline était d'être sexuellement excitée et d'avoir envie de baiser.
2) Pour tenter de calmer ses désirs, elle se faisait des lavements vaginaux.
3) Comme élle était seule, elle passait son temps à se masturber et ces séances de plaisir solitaire étaient la cause principale de son épuisement.
De Pauline, il nous reste quelques portraits comme cette toile de Robert Lefèvre, datée de 1809...
... et surtout "Vénus Victrix" la célèbre sculpture en marbre de Canova pour qui Pauline avait posé nue entre 1805 et 1808 (et franchement, l'envers vaut l'endroit !)
Ajoutons pour terminer que Pauline Bonaparte, épouse Borghèse, mourut à Florence le 9 juin 1825 (elle allait avoir 45 ans !)
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De nouveau seuls après le départ de Marie, quelle que fût la saison, nous ne manquions pas de faire une promenade
paresseuse dans le parc sans toutefois nous approcher du portail donnant sur la rue… Tout en marchant à pas menus, M. Bertholet me contait l’histoire d’un homme politique remarquable de la Rome
antique, comme celle de Lucius Papirius-Cursor, cinq fois consul, deux fois dictateur, et qui obtint à trois reprises les honneurs du triomphe après ses victoires face aux Samnites ; ou
l’ironie du destin de Aulus Gabinius, homme lige de Pompée, tribun de peuple de 69 av J.C, consul en 58, qui avait condamné Cicéron à l’exil avant d’être défendu par sa propre victime…




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