Le saviez-vous ? # 114
Dans les années 50, une croyance populaire prêtait des vertus contraceptives au Coca-Cola lorsque celui-ci était utilisé en lavage vaginal !
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Le saviez-vous ? # 114
Dans les années 50, une croyance populaire prêtait des vertus contraceptives au Coca-Cola lorsque celui-ci était utilisé en lavage vaginal !
Le magazine "Amina" de septembre a consacré un article aux milliers de femmes ougandaises qui, suivant l'exemple des femmes athéniennes de la pièce d'Aristophane Lysistrata, ont entamé "une grève du sexe" pour punir "les maris paresseux, dépensiers et irresponsables". Cette initiative qui n'était au départ qu'une blague a connu un réel succès. Sauf que la suite s'éloigne sensiblement de la pièce de l'antiquité : en effet, certaines épouses exigent désormais, si leur mari refuse de changer de comportement, d'être payées pour tout rapport sexuel.
(les deux choses qui gouvernent le monde en une seule image)
Joelle Circé est une artiste canadienne née à Montréal où elle a suivi des cours de dessin et de peinture au début des années 80. Résidant actuellement dans l'Ontario, elle privilégie le thème de la femme et s'intéresse également à la transexualité.
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Bella Donna
Le saviez-vous ? # 113
Un professeur de l'Université de Hertfordshire (comté anglais au nord de Londres) a découvert que les femmes ont plus de risque (ou de chance ?) d'être infidèles durant leur période d'ovulation. Ce phénomène s'explique par la baisse de progestérone dans leur corps qui les pousse à être plus attirées par les hommes. Cette attirance est encore renforcée par l'augmentation du taux d'œstrogène au cours de la période précédant l'ovulation qui donne aux femmes l'impression d'être davantage séduisantes.
Chris, chapitre 12
Avril. Strathmore. 22 h.
Ce soir, David n’est pas revenu seul. Il a invité deux gars pour la soirée : un autre pêcheur professionnel comme lui, originaire du Québec et qui s’appelle Salomon , et un technicien de l’équipe de tournage nommé Jonas. Les deux types ont une trentaine d’années, une carrure de colosse et des mains velues. Avec David, ils ont commencé par boire de la bière. Ils ont fait comme si Chris n’était pas là : ils ont parlé boulot, de la journée passée, de la journée à venir, des plus belles prises, du film en préparation, de leurs projets proches ou lointains…
Après avoir bu toutes les bières, ils ont commandé des pizzas. Le livreur aux taches de rousseur a apporté aussi des bouteilles de chianti et encore de la bière. Tout en se servant à même les cartons éventrés sur la table, ils ont évoqué leurs exploits passés : pêche à l’espadon au large de Sao Tomé, concours de pêche au tarpon près des îles du Salut en Guyane, pêche au marlin dans les Mascareignes… C’était justement de là que revenait David lorsqu’il avait voyagé à côté de Chris dans l’avion qui les ramenait en France quelques jours après le passage du cyclone José… Cinq ans déjà qu’ils sont amants ! Mais Chris n’espère rien de lui, pas plus que des autres hommes. Le bonheur est devenu une sensation si fugitive et si fragile qu’il faut en savourer chaque instant sans chercher ni à la retenir, ni à la vivre une seconde fois. Comme ce soir où elle a pressenti qu’il va se passer quelque chose. Elle a même bu un verre de chianti pour se donner du courage.
Lorsque David lui a demandé de venir s’asseoir à leurs côtés, il a soulevé sa jupe plissée pour que les deux autres puissent voir sa culotte rose. Lui écartant les cuisses, il leur a montré qu’elle avait une belle touffe noire et qu’elle était dans de bonnes dispositions. Chris commence par sucer Salomon le Québécois. Sa bite a goût de poisson : sans doute que pendant la journée, après avoir décroché l’hameçon planté dans la gueule d’un saumon, il s’est tenu la queue entre le pouce et l’index pour pisser un bon coup. L’odeur et le goût sont restés. Ce n’est pas désagréable. La bite de Salomon est à l’image de son propriétaire, robuste mais quelconque.
L’autre invité, Jonas le technicien, est venu par derrière, lui a rabattu la jupe sur les hanches et, la
main dans sa culotte rose, il lui caresse l’entrejambes. Il sait y faire, rien de plus normal pour un technicien : de toute évidence, c’est un manuel ! Du premier coup, il a trouvé le
petit coussinet grumeleux à l’entrée du vagin, tout en haut. Il le masse avec doigté et déclenche une pluie de cyprine qui lui graisse la chatte.
- Alors, Chris, ça te plaît ?
- Mmmm …, répond-elle la bouche pleine.
Assis sur l’autre banquette, David a ouvert sa braguette et sorti sa queue. Comme d’habitude, il se branle en la regardant se faire prendre.
Ensuite, tout se déroule selon le même rituel, presque routinier. Ils enfilent des préservatifs et Chris se fait
prendre en sandwich : Salomon le Québécois dans le con, Jonas le technicien dans le cul, elle à califourchon entre les deux. Salomon lui tripote le bout des seins et même lui lèche les
touffes de poils sous les aisselles ; elle apprécie. Jonas lui malaxe les fesses et les hanches, ou lui caresse la nuque, tout près des oreilles ; elle aime ça. Alors, elle jouit, elle
ne peut pas s’en empêcher. Elle aimerait mieux que ça ne se voie pas, ne pas gémir, ne pas avoir la chair de poule à chaque fois qu’elle sent la bite de Salomon se frotter à celle de Jonas, ne
pas avoir les tétons durs comme des bouts de bois, ne pas avouer que c’est bon, qu’elle voudrait que ça ne s’arrête jamais… Rien n’y fait, elle va d’orgasme en orgasme. David lui éjacule sur le
dos, puis c’est au tour de Jonas de se retirer et de lui balancer son foutre dans le creux des reins. Salomon est plus endurant : elle doit le finir à la main, en lui massant les couilles.
Il veut voir son con, le toucher. Elle lui montre tout. Il jouit enfin. Son sperme s’élance et retombe dans les cheveux de Chris.
Puis ils ont repris une bière et terminé la dernière pizza. Dans son coin, Chris a remis le C.D de Carla Bruni. Son casque sur les oreilles, elle écoute et fredonne :
« L’amour… ça ne vaut rien.
Ça m’inquiète de tout,
Et ça se déguise en doux,
Quand ça gronde, quand ça me mord,
Alors c’est pire que tout.
Car j’en veux… plus encore.
Pourquoi faire ce tas de plaisirs, de frissons,
De caresses, de fausses promesses ? »
FIN
© Michel Koppera
Chris, chapitre 11
Enfin, ce fut la seconde nuit. Pour tout dîner, on mangea encore des gâteaux secs. Cette fois, Chris refusa le petit verre de rhum, mais elle remarqua que Tristan partagea le fond de la bouteille avec Nandi.
Vers vingt-deux heures, l’oreille collée au transistor, Tristan s’endormit dans son coin. Alors seulement, Chris regarda Nandi. Elle le vit se lever, aller vers la lampe à pétrole et tourner la mollette qui réglait la flamme. La lumière diminua, puis mourut rapidement. De nouveau, ce fut l’obscurité totale, oppressante, épaisse comme de la colle. Les yeux grand ouverts dans le noir, Chris attendait. Où était-il maintenant ? Viendrait-il ? Quand ?
La main froide de Nandi se posa sur sa nuque. Elle faillit crier. Il était debout, à sa gauche :
elle sentit sa jambe nue contre son épaule. La main droite de Chris remonta la cuisse de Nandi, du genou jusque sous le short, au plus haut. Il bandait. La peau du jeune Indien était lisse et
douce comme celle d’un bébé, partout : il n’avait pas de poils, ni sur les couilles, ni au pubis ! Sans doute était-il épilé. La bite de Nandi était beaucoup moins épaisse que celle de
son patron, mais longue et effilée comme une grosse asperge.
Elle voulut le sucer, mais il se déroba à sa bouche. Elle était trop excitée pour s’en offusquer ; elle lui
laissa l’initiative. Il la mit donc à genoux, les bras posés sur la cuvette des toilettes, la croupe offerte. Cela lui rappela la nuit de Comillas. Comme Angel l’avait fait sur le banc du parc,
Nandi vint par derrière, mais au lieu de lui lécher la fente, il la caressa longuement avec le bout du gland qu’il utilisait comme un pinceau : il le trempait dans la mouillure abondante de
Chris, puis lui en badigeonnait le clitoris, les poils et le trou du cul. Surtout le trou du cul. Chris ne tarda pas à comprendre où il voulait en venir. À chaque fois que le gland s’approchait
de son anus, elle se cambrait davantage, se dilatait au maximum pour bien lui signifier son consentement. L’obscurité permettait toutes les audaces. Il n’y avait plus ni laideur, ni
pudeur…
Nandi n’eut pas besoin de forcer le passage ; le cul de Chris s’ouvrit de lui-même, comme une petite bouche ronde qui cherche à téter. Il la pénétra délicatement, les mains posées sur ses hanches, mais sans la tenir. Chris n’avait pas été habituée à tant de douceur. D’ordinaire, les hommes prenaient possession de son corps sans ménagement, malmenant son vagin, n’épargnant ni ses mamelons, ni ses fesses qu’ils trituraient hardiment. Avec Nandi, tout semblait si léger ! Ses ardeurs étaient mesurées, ses caresses à peine esquissées. Pourtant, le plaisir était là, bien enraciné : il avait la forme de cette bite élégante qui allait et venait entre ses fesses écartées, cette bite qui occupait toute la place vacante de son cul, cette bite encore juvénile dont les couilles glabres venaient se coller en cadence aux lèvres humides de sa vulve… Malgré tout, elle ne parvint pas à jouir : l’orgasme était trop loin et improbable… Alors, il lui éjacula tranquillement dans le rectum, se retira sans tarder et disparut dans l’obscurité, sans même une caresse d’adieu.
À cet instant, Chris comprit qu’elle ne serait jamais aimée et pleura en silence. Mais qu’étaient les larmes d’une jeune femme aux fesses nues, agenouillée sur le carrelage d’une salle de bains obscure, face aux hurlements d’un cyclone tropical ?
à suivre...
Chris, chapitre 10
Lorsqu’un peu de jour filtra enfin sous la porte close, le vent n’avait pas molli, la pluie n’avait pas
cessé. À la radio, on annonça qu’il y en avait encore pour au moins une journée entière. L’œil cyclopéen de José allait frôler les côtes. Plus que jamais, il fallait faire preuve de la plus
grande prudence, rester à l’abri et attendre… Pour l’instant, ce qui préoccupait Chris, c’était tout ce sperme qui engluait son vagin, suintait et poissait les poils de son sexe. Et toujours pas
d’eau au robinet ! Elle s’empara d’une bouteille d’eau minérale et, accroupie dans le bac à douche, entreprit de se rincer les poils du cul et de se vidanger le con. Sa toilette terminée,
elle releva la tête et croisa le regard sombre de Nandi. Il lui sourit. Sans doute l’avait-il observée pendant qu’elle se livrait à ses ablutions, mais elle n’en conçut ni honte, ni
colère.
Nandi devait avoir une vingtaine d’années. À la différence de Tristan qui parlait sans cesse, Nandi était taciturne et réservé. Sa conversation se résumait souvent à quelques oui ou non, à des s’il vous plaît, pardon et autres formules de politesse. Aussi, Chris accueillit-elle son sourire matinal comme un heureux présage. Elle observa la masse du corps de Tristan endormi, avachi sur le carrelage, puis son regard revint se poser sur Nandi. Elle vit les traits fins de son visage sans aucune ride, ses bras et son torse musculeux, ses jambes nues… Elle le trouva beau et décida sur le champ qu’elle se donnerait aussi à lui.
L’occasion se présenta quelques heures plus tard, lors du passage de l’œil du cyclone sur l’île. Une brève et surprenante accalmie du vent et de la pluie incita Tristan à sortir pour faire un premier bilan des dégâts. Comme Nandi s’apprêtait à le suivre, il lui donna l’ordre de rester avec Chris.
- Le vent peut reprendre à n’importe quel moment, dit-il d’une voix trop forte dans le silence retrouvé. Pas
question de tenter le diable : vous restez là et vous ne bougez pas ! C’est loin d’être fini. Je reviens…
Tenter le diable ! C’était le mot juste. À peine Tristan fut-il sorti que Chris s’approcha du jeune Indien. Elle ne s’embarrassa pas de préliminaires. Agenouillée devant Nandi, les yeux dans les yeux, elle lui saisit la main et la guida droit en haut de ses cuisses entrouvertes. La peau du jeune homme fut parcourue d’un tressaillement. Malgré la chaleur d’étuve de la salle de bains, ses doigts étaient glacés.
- Tu n’en as pas envie ? chuchota Chris.
- Je ne sais pas… Enfin, pas comme ça, pas maintenant. Cette nuit, peut-être.
Et il retira sa main, laissant Chris un peu désappointée. Le retour de Tristan lui épargna le ridicule. Le créole s’empressa de refermer la porte de leur refuge. Venu du bout de l’horizon, on entendit le grondement sourd du cyclone qui revenait. Encore quelques instants de répit, puis ce fut le fracas brutal du vent et de la pluie.
La journée fut morose. Chacun évitait le regard des deux autres. Chris resta assise au pied du lavabo, Tristan près de la porte et Nandi appuyé contre le mur, à côté de la douche. Chris hésitait entre le découragement devant la persistance du vent et les promesses de la nuit à venir. Au dehors, l’ouragan était ponctué de bruits sourds, de craquements sinistres… Des arbres étaient déracinés, des toitures arrachées, des murs bousculés. Parfois, le sol en était ébranlé. Cependant, le toit de chaume de la maison de Tristan semblait tenir bon.
à suivre...
Le Canard Enchaîné de ce mercredi 3 octobre a rendu hommage à Pétillon, tout récemment décédé, qui collabora de nombreuses années au journal. Pour ce faire, il nous a offert quelques dessins à l'humour mordant. Je vous en ai sélectionné deux qui avaient pour cible les positions conservatrices ou involontairement humoristiques de l'Eglise.
Chris, chapitre 9
Quand elle se réveilla, il faisait nuit noire. La flamme de la lampe avait dû s’éteindre d’elle-même. Quelle heure pouvait-il être ? Elle ne réalisa pas tout d’abord ce qu’elle tenait dans sa main droite. C’était très gros, chaud et plein de vie. Ce ne fut qu’au contact des poils qu’elle comprit qu’elle avait la main dans le bermuda de Tristan et qu’elle empoignait fermement sa bite en érection. Dormait-il ? Impossible de le savoir : le tapage du cyclone couvrait tous les autres bruits…
Sa première intention fut de retirer sa main, mais une sorte de volonté venue de son ventre lui intima de n’en rien faire, si bien qu’elle se mit à branler doucement le membre du créole, une queue d’une taille comme elle n’en avait jamais vu qu’en rêve.
Comme Tristan ne bougeait toujours pas et que sa bite ne débandait pas, bien au contraire, Chris s’enhardit.
Avec précaution, elle descendit la ceinture du bermuda jusqu’à dégager en totalité la bite et les couilles puis, se penchant sur le côté, elle posa délicatement sa tête sur le ventre de Tristan,
doux et mou comme un édredon. La tête du gland était devant ses lèvres ; sans la voir, elle humait son odeur âcre, un peu rance… Cependant, elle la goba avec autorité. La bite lui emplissait
la bouche, forçant même un peu les commissures des lèvres. Non, jamais elle n’aurait imaginé sucer un jour une si grosse bite !
Bientôt, le désir de baiser mouilla son ventre. Tout en le maintenant en bouche, elle réfléchit à ce qu’elle allait faire : ôter son slip, enjamber le corps de Tristan de façon à se retrouver accroupie, le ventre ouvert, au-dessus de sa bite, puis se l’enfiler en douceur… Tout se déroula comme prévu.
- Oh, mon Dieu ! pensa-t-elle dans la tourmente. Qu’il est gros !
Lorsqu’il lui saisit la taille des deux mains pour la faire coulisser verticalement sur sa queue dressée, Chris
n’eut plus aucun doute sur le réveil de Tristan. D’ailleurs, avait-il jamais dormi ? N’était-ce pas lui qui avait lui-même saisi la main de Chris pour la glisser dans son bermuda ? Mais
le temps n’était plus aux questions inutiles. Le temps était au plaisir. Quand la bite la pénétrait tout entière, elle avait l’impression que son vagin allait éclater, mais cette perspective ne
lui inspirait aucune crainte. Cette butée au fond de son con, sous le col de l’utérus, caressait des muqueuses jusque là inaccessibles, pressait sa vessie, secouait délicieusement ses ovaires,
ses intestins même. Elle pouvait gémir sans retenue : tout était noyé dans le hurlement du vent et les coups de fouet de la pluie qui zébrait la nuit.
Chris jouit une première fois en se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas crier. De tous les pores de sa matrice, jaillirent des sources chaudes et elle se contracta si violemment qu’elle en eut une crampe au mollet. Puis, à peine remise de son orgasme, elle jouit une seconde fois quand Tristan lui éjacula dans le con. Comment son vagin s’était-il encore élargi pour se remplir de sperme ? La violence des giclées la fit s’effondrer en avant, tout contre le buste de Tristan. Elle embrassa les poils mouillés de son torse, suçota les tétons de ses seins gras et doux comme ceux d’une femme, lécha la sueur qui coulait dans son cou… Elle était si heureuse que, pendant de longues minutes, elle n’entendit plus ni le vent, ni la pluie…
à suivre...
Chris, chapitre 8
Le cyclone qui était né quelque part au large des Maldives s’appelait José. C’était un monstre marin de plus de mille cinq cents kilomètres de diamètre.
Il arriva un lundi. En quelques heures, Chris passa du rêve au cauchemar. D’abord, un voile uniforme de
nuages gris remplaça le bleu du ciel. En toute hâte, Nandi fut dépêché à Mahébourg pour faire provision de pétrole lampant, de piles, de bougies et d’eau minérale. Vers midi, l’alerte vira au
rouge : aéroport fermé, circulation interdite… Tristan cloua les volets, rentra tables et chaises de jardin. Le vent se renforça progressivement. Il ne pleuvait pas encore, mais le ciel prit
une couleur d’ardoise qui ne présageait rien de bon. Quand les premières rafales échevelèrent les cocotiers et que la radio annonça que le cyclone ne dévierait pas de sa trajectoire et
s’apprêtait donc à frapper l’île de plein fouet, Tristan décréta le repli général dans la salle de bains, au cœur de la maison. C’était la seule pièce carrelée, avec plafond étanche et murs en
parpaings, une sorte d’abri anticyclonique domestique. Nandi y entassa les packs d’eau minérale et des sachets de gâteaux secs. Lorsque Tristan ferma la porte à double tour, il se tourna vers
Chris et Nandi :
- Il n’y a plus qu’à attendre, dit-il en esquissant un triste sourire.
- Combien de temps allons-nous devoir rester enfermés ici ? demanda Chris avec angoisse.
- Ça dépend… Un jour, peut-être deux... Je ne sais pas… Les cyclones sont imprévisibles…
Elle eut envie de pleurer mais contint ses larmes.
Le soir même, alors que le vent hurlait au dehors, l’eau fut coupée. Puis, dès les premières heures de la nuit, ce
fut au tour de l’électricité. Nandi alluma la lampe à pétrole. La pluie se mit aussi de la partie, avec une rare violence…
Chris était pelotonnée dans un coin, juste sous le lavabo. Dans la petite salle de bains mal ventilée, il faisait très chaud, trop chaud. Nandi était en short, torse nu ; sa peau cuivrée luisait dans la pénombre, comme ses cheveux noirs où dansaient les reflets de la lampe. Tristan portait un bermuda bariolé, un tee-shirt trempé de sueur ; avec une petite serviette, il s’épongeait régulièrement le visage. Chris aussi avait trop chaud, malgré sa jupette de coton très légère et son soutien-gorge de maillot de bain.
Au milieu du vacarme, Tristan vint vers elle et lui tendit un petit verre de rhum.
- Un ti-punch ne vous fera pas de mal. Buvez, ça vous détendra.
Chris se dit que, vu la situation, accepter ne prêtait guère à conséquence. Elle but donc un premier verre, puis un second…
- Vous n’en proposez pas à Nandi ? s’étonna Chris.
Tristan haussa les épaules et remplit le verre que le jeune serviteur avala cul sec. Après avoir trinqué, Tristan resta assis aux côtés de Chris. Elle sentit peser contre elle la masse imposante du créole. Mais loin de la rebuter, cette lourde présence la rassurait : elle y voyait comme un ultime rempart contre le cyclone qui faisait rage à quelques mètres de là, de l’autre côté des murs et au-dessus de leurs têtes. Un peu ivre, elle s’assoupit.
à suivre...
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