Mercredi 28 novembre 2018
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Virginie Despentes : "Bye Bye Blondie", éditions Grasset 2004
Collection livre de Poche n° 30517, 245 pages
En 2012 est sorti le film éponyme adapté du roman par Virginie Despentes elle-même. Mais alors
que le roman nous racontait la relation amoureuse entre la punkette Gloria et le très mystérieux Eric, leur rencontre en hôpital psychiatrique, leur rupture inexpliquée puis leurs retrouvailles
tumultueuses des années plus tard, le film toujours situé à Nancy et Paris est transposé dans le milieu lesbien : Eric est devenu Frances...
Pages 105-106 : Nancy. 1986. Gloria et Eric ont trouvé refuge dans un hangar à trains de la
SNCF
" Elle était venue à califourchon sur lui, pour sexer. Il faisait petit jour. C'était pareil que voyager
sauf que le train était immobile, dans un hangar où avait poussé l'herbe. C'était surréaliste. Violent et très doux en même temps. Elle y mettait tout le vice qu'elle pouvait. Elle aimait
sentir qu'il perdait la tête. Elle cherchait des caresses, des mouvements, pour le sentir frémir et se cramponner à elle. Ça grimpait puis s'ouvrait, fleur comparable à un lotus
interne. Ça la surprenait chaque fois, une vague ample et sourde déployée entre ses jambes. Toutes les couleurs en même temps. Ensuite, venait le galop, il suffisait de se cramponner.
C'était ne pas rater le lancement qui était important. Il y avait un espace, en elle, immense, dont elle n'avait jamais soupçonné l'existence. parfois, malgré tout, elle pensait à autre chose, se
laissait distraire et ratait le coche. Ça ne marchait pas systématiquement, c'était même assez délicat à réussir, le décollage. Alors, de bonne grâce, elle lui faisait son numéro, prenait
des poses, se la jouait. Bien qu'elle n'ait encore jamais vu aucun film porno - à l'époque c'était réservé aux obsédés et aux abonnés de Canal, encore guère nombreux - elle prenait spontanément
toutes les attitudes du genre. Même quand elle ne grimpait pas au ciel, il était magnétique, l'enveloppait et la transportait. Il disait que c'était elle, la sorcière sexuelle. Et elle faisait
semblant de le croire. mais elle savait que c'était eux deux, leurs trucs mélangés décollaient ce bazar intense. Ils s'étaient endormis, blottis l'un contre l'autre."
Par michel koppera
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Lundi 26 novembre 2018
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Le saviez-vous ? # 117
La botte florentine.
La "botte" est un terme d'escrime qui exprime le fait de porter un coup au fleuret. L'adjectif
"florentine" qui lui est ajouté provient évidemment de la ville de Florence où les hommes avaient au XVIII ème siècle la réputation d'être homosexuels. D'où l'expression
métaphorique de "botte florentine" pour désigner le coït anal.
Par michel koppera
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Vendredi 23 novembre 2018
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Sous le pseudo de Galan Eyacule ( est-ce un hasard si en lisant le "y" on pense "j" ? **) se cache
un artiste espagnol contemporain qui se consacre entièrement à l'image érotique et même pornographique. Il s'intéresse particulièrement à la sexualité des nonnes (relations saphiques ou hétéro)
comme le montrent les cinq illustrations que je vous présente aujourd'hui.
** Ce n'est pas un hasard : Jean-Pasal, lecteur attentif du blog, m'informe qu'en espagnol "eyacule" est
une forme conjuguée du verbe éjaculer, "j'éjacule" ou "éjacule !" à l'impératif. Un grand merci à Jean-Pascal.
Par michel koppera
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Mercredi 21 novembre 2018
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Photo n° 24
Transgressions
Un canapé d'angle en tissu, déjà bien défraîchi, un abat-jour sur pied, le jour d'une fenêtre
derrière le canapé, des murs unis... Rien que de très banal...
Mais, assise sur le canapé, les genoux relevés et les cuisses écartées, il y a cette femme nue en
train d'allumer une cigarette. L'image serait elle aussi banale si cette femme, qui n'est visiblement plus toute jeune, n'était pas enceinte jusqu'aux yeux. À en juger par le contenu du cendrier
posé à côté d'elle sur le canapé, elle n'en est pas à sa première clope. Il y a aussi cette canette de bière debout entre ses cuisses écartées, tout près de son sexe, comme un phallus de
verre... La photo est très "sanitairement incorrecte", même si l'allure du téléphone portable posé lui aussi sur le canapé (souvenez-vous, ces petits portables avec une antenne !!!!) permet
de dater la photo dans les années 90 époque pas si lointaine où on ne mettait pas encore l'accent sur les dangers du tabac et de l'alcool sur le développement du fœtus.
Il n'en reste pas moins que j'aime cette photo. J'aime son côté provocateur et désinvolte. J'aime la
façon dont cette future maman affirme sa liberté, assume son âge et ses défauts. Elle est pleinement humaine.
Par michel koppera
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Lundi 19 novembre 2018
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"Les villes d'eau ont eu de tout temps une alléchante réputation. Chez les romains, la station thermale de Baïes,
que Sénèque appelait "la retraite du vice", attirait plus d'oisifs à la recherche de plaisirs voluptueux que de malades authentiques. Au Moyen Âge, Bade, grâce à ses sources, était devenue
l'un des plus grands lupanars d'Europe. Un vrai malade qui s'aventurait parmi les curistes était considéré comme un trouble-fête et l'on s'ingéniait à le faire mourir pour s'en débarrasser. Au
XVIème siècle, Plombières, où hommes et femmes se baignaient nus dans la même piscine, sous le prétexte de combattre une colique néphrétique, fut le théâtre d'incroyables orgies."
Guy Breton, Histoires d'amour de l'histoire de France, tome 8, "Napoléon et Marie-Louise" ( 1963)
Presse Pocket n° 520. Note page 632
Fresque murale d'un des thermes de Pompeï
Le bain des femmes. Gravure de Dürer
"Partouze mondaine" au XIXème siècle
Par michel koppera
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Vendredi 16 novembre 2018
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Trouvé dans le Canard Enchaîné n° 5110 du mercredi 10 octobre cet article dont je ne résiste pas au plaisir de vous
donner copie intégrale tant il est révélateur de notre aveuglement face au discours scientifique.
Étonnant non ? comme l'aurait dit Desproges. Et aussi très instructif sur notre manque d'esprit critique !
Par michel koppera
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Mercredi 14 novembre 2018
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Norman Engel est un artiste contemporain américain vivant à San Antonio (Texas). Son œuvre
très prolifique est essentiellement composée de portraits féminins aux lignes très épurées, avec des aplats de couleurs. Je vous ai sélectionné quelques nus et vous joins un lien pour consulter
son blog Norman Engel
Par michel koppera
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Lundi 12 novembre 2018
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C'est en janvier 1959 qu'éclate l'affaire des "ballets roses" mettant en cause, entre autres, Elisabeth Pinajeff
(artiste peintre) et surtout son compagnon, André Le Troquer, membre éminent de la SFIO, ancien résistant, avocat, député, dernier Président de l'Assemblée Nationale de la IVème République. Tous
les protagonistes de l'affaire sont accusés d'avoir organisé des "soirées galantes" où auraient participé des jeunes filles mineures âgées de 14 à 20 ans. Ces "séances" avaient pour cadre
l'atelier d'Elisabeth, dite la Comtesse, mais aussi Le Palais Bourbon, l'Opéra et surtout le Pavillon du Butard à Vaucresson (résidence d'Etat mise à la disposition de l'ancien Président de
l'Assemblée).
Les adolescentes recrutées étaient des jeunes filles qui ambitionnaient une carrière artistique. Se faisant passer
pour un policier, un ex-chauffeur de la DST leur promettait de leur faire rencontrer des personnes influentes susceptibles de lancer leur carrière artisitique. Droguées à la marijuana et
enivrées, les jeunes filles exécutaient devant l'assistance des notables des ballets érotiques (d'où le nom "ballets roses") chorégraphiés par la Comtesse, avec parfois le consentement de leurs
mères persuadées de favoriser ainsi la réussite des projets de leurs enfants. Souvent, les soirées allaient bien au-delà de la simple représentation pour se terminer en partouzes .
À l'issue du procès, sur les 25 accusés, 22 furent condamnés à de la prison ferme (maximum 5 ans). André Le
Troquer, 73 ans, compte tenu de son passé politique et au nom des services rendus à l'Etat, n'écopa que d'un an de prison avec sursis et 3000 francs d'amende. Moralité : "Que vous soyez
puissant ou misérable etc.
Par michel koppera
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Vendredi 9 novembre 2018
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Le saviez-vous ? # 116
Connaissez-vous la sidérodromophilie ? Ce terme scientifique désigne l'attirance sexuelle
pour les chemins de fer, et plus particulièrement l'excitation à l'idée d'avoir, au cours d'un voyage, une relation amoureuse dans un train.
Par michel koppera
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Mercredi 7 novembre 2018
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Maria-Ludovica d'Este est née à Monza en 1787 et décédée à Venise en 1816. En 1808, à peine âgée
de 21 ans, elle épousa son oncle, l'Empereur d'Autriche François II qui était veuf depuis 9 mois (après le décès de l'impératrice Marie-Thérèse). La jeune femme devint donc impératrice sous le
nom de Marie-Louise de Habsbourg. Son époux âgé de 40 ans était réputé pour sa virilité. Dans son ouvrage intitulé l'Aiglon, l'historien André Castelot nous apprend que
" elle-même (la jeune impératrice) se pliait avec bonne grâce à toutes les exigences de son mari. Elle s'était révélée pour François une partenaire idéale, acceptant même, pour raviver une
flamme qui n'avait nul besoin de vestale, d'écrire dans la journée à son mari, des lettres érotiques absolument impubliables."
J'ai vainement cherché à trouver sur le net un exemple de ces lettres dont on sait que leurs quatre pages
quotidiennes étaient riches "de mots orduriers, de descriptions audacieuses et de souvenirs lascifs".
pour accompagner cet article, deux portraits de l'impératrice dont une gravure réalisée à la fin de sa courte vie, alors qu'elle était déjà très malade.
Par michel koppera
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