Vendredi 12 octobre 2018 5 12 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 12

Avril. Strathmore. 22 h.

Ce soir, David n’est pas revenu seul. Il a invité deux gars pour la soirée : un autre pêcheur professionnel comme lui, originaire du Québec et qui s’appelle Salomon , et un technicien de l’équipe de tournage nommé Jonas. Les deux types ont une trentaine d’années, une carrure de colosse et des mains velues. Avec David, ils ont commencé par boire de la bière. Ils ont fait comme si Chris n’était pas là : ils ont parlé boulot, de la journée passée, de la journée à venir, des plus belles prises, du film en préparation, de leurs projets proches ou lointains…

Après avoir bu toutes les bières, ils ont commandé des pizzas. Le livreur aux taches de rousseur a apporté aussi des bouteilles de chianti et encore de la bière. Tout en se servant à même les cartons éventrés sur la table, ils ont évoqué leurs exploits passés : pêche à l’espadon au large de Sao Tomé, concours de pêche au tarpon près des îles du Salut en Guyane, pêche au marlin dans les Mascareignes… C’était justement de là que revenait David lorsqu’il avait voyagé à côté de Chris dans l’avion qui les ramenait en France quelques jours après le passage du cyclone José… Cinq ans déjà qu’ils sont amants ! Mais Chris n’espère rien de lui, pas plus que des autres hommes. Le bonheur est devenu une sensation si fugitive et si fragile qu’il faut en savourer chaque instant sans chercher ni à la retenir, ni à la vivre une seconde fois. Comme ce soir où elle a pressenti qu’il va se passer quelque chose. Elle a même bu un verre de chianti pour se donner du courage.

Lorsque David lui a demandé de venir s’asseoir à leurs côtés, il a soulevé sa jupe plissée pour que les deux autres puissent voir sa culotte rose. Lui écartant les cuisses, il leur a montré qu’elle avait une belle touffe noire et qu’elle était dans de bonnes dispositions. Chris commence par sucer Salomon le Québécois. Sa bite a goût de poisson : sans doute que pendant la journée, après avoir décroché l’hameçon planté dans la gueule d’un saumon, il s’est tenu la queue entre le pouce et l’index pour pisser un bon coup. L’odeur et le goût sont restés. Ce n’est pas désagréable. La bite de Salomon est à l’image de son propriétaire, robuste mais quelconque.

chris12-1L’autre invité, Jonas le technicien, est venu par derrière, lui a rabattu la jupe sur les hanches et, la main dans sa culotte rose, il lui caresse l’entrejambes. Il sait y faire, rien de plus normal pour un technicien : de toute évidence, c’est un manuel ! Du premier coup, il a trouvé le petit coussinet grumeleux à l’entrée du vagin, tout en haut. Il le masse avec doigté et déclenche une pluie de cyprine qui lui graisse la chatte.

- Alors, Chris, ça te plaît ?

- Mmmm …, répond-elle la bouche pleine.

Assis sur l’autre banquette, David a ouvert sa braguette et sorti sa queue. Comme d’habitude, il se branle en la regardant se faire prendre.

Ensuite, tout se déroule selon le même rituel, presque routinier. Ils enfilent des préservatifs et Chris se fait prendre en sandwich : Salomon le Québécois dans le con, Jonas le technicien dans le cul, elle à califourchon entre les deux. Salomon lui tripote le bout des seins et même lui lèche les touffes de poils sous les aisselles ; elle apprécie. Jonas lui malaxe les fesses et les hanches, ou lui caresse la nuque, tout près des oreilles ; elle aime ça. Alors, elle jouit, elle ne peut pas s’en empêcher. Elle aimerait mieux que ça ne se voie pas, ne pas gémir, ne pas avoir la chair de poule à chaque fois qu’elle sent la bite de Salomon se frotter à celle de Jonas, ne pas avoir les tétons durs comme des bouts de bois, ne pas avouer que c’est bon, qu’elle voudrait que ça ne s’arrête jamais… Rien n’y fait, elle va d’orgasme en orgasme. David lui éjacule sur le dos, puis c’est au tour de Jonas de se retirer et de lui balancer son foutre dans le creux des reins. Salomon est plus endurant : elle doit le finir à la main, en lui massant les couilles. Il veut voir son con, le toucher. Elle lui montre tout. Il jouit enfin. Son sperme s’élance et retombe dans les cheveux de Chris.chris12-2

Puis ils ont repris une bière et terminé la dernière pizza. Dans son coin, Chris a remis le C.D de Carla Bruni. Son casque sur les oreilles, elle écoute et fredonne :

« L’amour… ça ne vaut rien.

Ça m’inquiète de tout,

Et ça se déguise en doux,

Quand ça gronde, quand ça me mord,

Alors c’est pire que tout.

Car j’en veux… plus encore.

 

Pourquoi faire ce tas de plaisirs, de frissons,

De caresses, de fausses promesses ? »  

FIN 

©  Michel Koppera   

     

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Mercredi 10 octobre 2018 3 10 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 11

Enfin, ce fut la seconde nuit. Pour tout dîner, on mangea encore des gâteaux secs. Cette fois, Chris refusa le petit verre de rhum, mais elle remarqua que Tristan partagea le fond de la bouteille avec Nandi.

Vers vingt-deux heures, l’oreille collée au transistor, Tristan s’endormit dans son coin. Alors seulement, Chris regarda Nandi. Elle le vit se lever, aller vers la lampe à pétrole et tourner la mollette qui réglait la flamme. La lumière diminua, puis mourut rapidement. De nouveau, ce fut l’obscurité totale, oppressante, épaisse comme de la colle. Les yeux grand ouverts dans le noir, Chris attendait. Où était-il maintenant ? Viendrait-il ? Quand ?

chris11-1La main froide de Nandi se posa sur sa nuque. Elle faillit crier. Il était debout, à sa gauche : elle sentit sa jambe nue contre son épaule. La main droite de Chris remonta la cuisse de Nandi, du genou jusque sous le short, au plus haut. Il bandait. La peau du jeune Indien était lisse et douce comme celle d’un bébé, partout : il n’avait pas de poils, ni sur les couilles, ni au pubis ! Sans doute était-il épilé. La bite de Nandi était beaucoup moins épaisse que celle de son patron, mais longue et effilée comme une grosse asperge.

Elle voulut le sucer, mais il se déroba à sa bouche. Elle était trop excitée pour s’en offusquer ; elle lui laissa l’initiative. Il la mit donc à genoux, les bras posés sur la cuvette des toilettes, la croupe offerte. Cela lui rappela la nuit de Comillas. Comme Angel l’avait fait sur le banc du parc, Nandi vint par derrière, mais au lieu de lui lécher la fente, il la caressa longuement avec le bout du gland qu’il utilisait comme un pinceau : il le trempait dans la mouillure abondante de Chris, puis lui en badigeonnait le clitoris, les poils et le trou du cul. Surtout le trou du cul. Chris ne tarda pas à comprendre où il voulait en venir. À chaque fois que le gland s’approchait de son anus, elle se cambrait davantage, se dilatait au maximum pour bien lui signifier son consentement. L’obscurité permettait toutes les audaces. Il n’y avait plus ni laideur, ni pudeur…chris11-2

Nandi n’eut pas besoin de forcer le passage ; le cul de Chris s’ouvrit de lui-même, comme une petite bouche ronde qui cherche à téter. Il la pénétra délicatement, les mains posées sur ses hanches, mais sans la tenir. Chris n’avait pas été habituée à tant de douceur. D’ordinaire, les hommes prenaient possession de son corps sans ménagement, malmenant son vagin, n’épargnant ni ses mamelons, ni ses fesses qu’ils trituraient hardiment. Avec Nandi, tout semblait si léger ! Ses ardeurs étaient mesurées, ses caresses à peine esquissées. Pourtant, le plaisir était là, bien enraciné : il avait la forme de cette bite élégante qui allait et venait entre ses fesses écartées, cette bite qui occupait toute la place vacante de son cul, cette bite encore juvénile dont les couilles glabres venaient se coller en cadence aux lèvres humides de sa vulve… Malgré tout, elle ne parvint pas à jouir : l’orgasme était trop loin et improbable… Alors, il lui éjacula tranquillement dans le rectum, se retira sans tarder et disparut dans l’obscurité, sans même une caresse d’adieu.

À cet instant, Chris comprit qu’elle ne serait jamais aimée et pleura en silence. Mais qu’étaient les larmes d’une jeune femme aux fesses nues, agenouillée sur le carrelage d’une salle de bains obscure, face aux hurlements d’un cyclone tropical ?

chris11-3

 

à suivre...

 

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Lundi 8 octobre 2018 1 08 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 10

chris10Lorsqu’un peu de jour filtra enfin sous la porte close, le vent n’avait pas molli, la pluie n’avait pas cessé. À la radio, on annonça qu’il y en avait encore pour au moins une journée entière. L’œil cyclopéen de José allait frôler les côtes. Plus que jamais, il fallait faire preuve de la plus grande prudence, rester à l’abri et attendre… Pour l’instant, ce qui préoccupait Chris, c’était tout ce sperme qui engluait son vagin, suintait et poissait les poils de son sexe. Et toujours pas d’eau au robinet ! Elle s’empara d’une bouteille d’eau minérale et, accroupie dans le bac à douche, entreprit de se rincer les poils du cul et de se vidanger le con. Sa toilette terminée, elle releva la tête et croisa le regard sombre de Nandi. Il lui sourit. Sans doute l’avait-il observée pendant qu’elle se livrait à ses ablutions, mais elle n’en conçut ni honte, ni colère.

Nandi devait avoir une vingtaine d’années. À la différence de Tristan qui parlait sans cesse, Nandi était taciturne et réservé. Sa conversation se résumait souvent à quelques oui ou non, à des s’il vous plaît, pardon et autres formules de politesse. Aussi, Chris accueillit-elle son sourire matinal comme un heureux présage. Elle observa la masse du corps de Tristan endormi, avachi sur le carrelage, puis son regard revint se poser sur Nandi. Elle vit les traits fins de son visage sans aucune ride, ses bras et son torse musculeux, ses jambes nues… Elle le trouva beau et décida sur le champ qu’elle se donnerait aussi à lui.

L’occasion se présenta quelques heures plus tard, lors du passage de l’œil du cyclone sur l’île. Une brève et surprenante accalmie du vent et de la pluie incita Tristan à sortir pour faire un premier bilan des dégâts. Comme Nandi s’apprêtait à le suivre, il lui donna l’ordre de rester avec Chris.

- Le vent peut reprendre à n’importe quel moment, dit-il d’une voix trop forte dans le silence retrouvé. Pas question de tenter le diable : vous restez là et vous ne bougez pas ! C’est loin d’être fini. Je reviens…chris10-1

Tenter le diable ! C’était le mot juste. À peine Tristan fut-il sorti que Chris s’approcha du jeune Indien. Elle ne s’embarrassa pas de préliminaires. Agenouillée devant Nandi, les yeux dans les yeux, elle lui saisit la main et la guida droit en haut de ses cuisses entrouvertes. La peau du jeune homme fut parcourue d’un tressaillement. Malgré la chaleur d’étuve de la salle de bains, ses doigts étaient glacés.

- Tu n’en as pas envie ? chuchota Chris.

- Je ne sais pas… Enfin, pas comme ça, pas maintenant. Cette nuit, peut-être.

Et il retira sa main, laissant Chris un peu désappointée. Le retour de Tristan lui épargna le ridicule. Le créole s’empressa de refermer la porte de leur refuge. Venu du bout de l’horizon, on entendit le grondement sourd du cyclone qui revenait. Encore quelques instants de répit, puis ce fut le fracas brutal du vent et de la pluie.

La journée fut morose. Chacun évitait le regard des deux autres. Chris resta assise au pied du lavabo, Tristan près de la porte et Nandi appuyé contre le mur, à côté de la douche. Chris hésitait entre le découragement devant la persistance du vent et les promesses de la nuit à venir. Au dehors, l’ouragan était ponctué de bruits sourds, de craquements sinistres… Des arbres étaient déracinés, des toitures arrachées, des murs bousculés. Parfois, le sol en était ébranlé. Cependant, le toit de chaume de la maison de Tristan semblait tenir bon.

 

à suivre...

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Samedi 6 octobre 2018 6 06 /10 /Oct /2018 08:00

Le Canard Enchaîné de ce mercredi 3 octobre a rendu hommage à Pétillon, tout récemment décédé, qui collabora de nombreuses années au journal. Pour ce faire, il nous a offert quelques dessins à l'humour mordant. Je vous en ai sélectionné deux qui avaient pour cible les positions conservatrices ou involontairement humoristiques de l'Eglise.

petillon

 

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Vendredi 5 octobre 2018 5 05 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 9

Quand elle se réveilla, il faisait nuit noire. La flamme de la lampe avait dû s’éteindre d’elle-même. Quelle heure pouvait-il être ? Elle ne réalisa pas tout d’abord ce qu’elle tenait dans sa main droite. C’était très gros, chaud et plein de vie. Ce ne fut qu’au contact des poils qu’elle comprit qu’elle avait la main dans le bermuda de Tristan et qu’elle empoignait fermement sa bite en érection. Dormait-il ? Impossible de le savoir : le tapage du cyclone couvrait tous les autres bruits…

Sa première intention fut de retirer sa main, mais une sorte de volonté venue de son ventre lui intima de n’en rien faire, si bien qu’elle se mit à branler doucement le membre du créole, une queue d’une taille comme elle n’en avait jamais vu qu’en rêve.

chris9Comme Tristan ne bougeait toujours pas et que sa bite ne débandait pas, bien au contraire, Chris s’enhardit. Avec précaution, elle descendit la ceinture du bermuda jusqu’à dégager en totalité la bite et les couilles puis, se penchant sur le côté, elle posa délicatement sa tête sur le ventre de Tristan, doux et mou comme un édredon. La tête du gland était devant ses lèvres ; sans la voir, elle humait son odeur âcre, un peu rance… Cependant, elle la goba avec autorité. La bite lui emplissait la bouche, forçant même un peu les commissures des lèvres. Non, jamais elle n’aurait imaginé sucer un jour une si grosse bite !

Bientôt, le désir de baiser mouilla son ventre. Tout en le maintenant en bouche, elle réfléchit à ce qu’elle allait faire : ôter son slip, enjamber le corps de Tristan de façon à se retrouver accroupie, le ventre ouvert, au-dessus de sa bite, puis se l’enfiler en douceur… Tout se déroula comme prévu.

- Oh, mon Dieu ! pensa-t-elle dans la tourmente. Qu’il est gros !

Lorsqu’il lui saisit la taille des deux mains pour la faire coulisser verticalement sur sa queue dressée, Chris n’eut plus aucun doute sur le réveil de Tristan. D’ailleurs, avait-il jamais dormi ? N’était-ce pas lui qui avait lui-même saisi la main de Chris pour la glisser dans son bermuda ? Mais le temps n’était plus aux questions inutiles. Le temps était au plaisir. Quand la bite la pénétrait tout entière, elle avait l’impression que son vagin allait éclater, mais cette perspective ne lui inspirait aucune crainte. Cette butée au fond de son con, sous le col de l’utérus, caressait des muqueuses jusque là inaccessibles, pressait sa vessie, secouait délicieusement ses ovaires, ses intestins même. Elle pouvait gémir sans retenue : tout était noyé dans le hurlement du vent et les coups de fouet de la pluie qui zébrait la nuit.chris9-1

Chris jouit une première fois en se mordant les lèvres jusqu’au sang pour ne pas crier. De tous les pores de sa matrice, jaillirent des sources chaudes et elle se contracta si violemment qu’elle en eut une crampe au mollet. Puis, à peine remise de son orgasme, elle jouit une seconde fois quand Tristan lui éjacula dans le con. Comment son vagin s’était-il encore élargi pour se remplir de sperme ? La violence des giclées la fit s’effondrer en avant, tout contre le buste de Tristan. Elle embrassa les poils mouillés de son torse, suçota les tétons de ses seins gras et doux comme ceux d’une femme, lécha la sueur qui coulait dans son cou… Elle était si heureuse que, pendant de longues minutes, elle n’entendit plus ni le vent, ni la pluie…

 

à suivre...

 

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Mercredi 3 octobre 2018 3 03 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 8

Le cyclone qui était né quelque part au large des Maldives s’appelait José. C’était un monstre marin de plus de mille cinq cents kilomètres de diamètre.

chris8Il arriva un lundi. En quelques heures, Chris passa du rêve au cauchemar. D’abord, un voile uniforme de nuages gris remplaça le bleu du ciel. En toute hâte, Nandi fut dépêché à Mahébourg pour faire provision de pétrole lampant, de piles, de bougies et d’eau minérale. Vers midi, l’alerte vira au rouge : aéroport fermé, circulation interdite… Tristan cloua les volets, rentra tables et chaises de jardin. Le vent se renforça progressivement. Il ne pleuvait pas encore, mais le ciel prit une couleur d’ardoise qui ne présageait rien de bon. Quand les premières rafales échevelèrent les cocotiers et que la radio annonça que le cyclone ne dévierait pas de sa trajectoire et s’apprêtait donc à frapper l’île de plein fouet, Tristan décréta le repli général dans la salle de bains, au cœur de la maison. C’était la seule pièce carrelée, avec plafond étanche et murs en parpaings, une sorte d’abri anticyclonique domestique. Nandi y entassa les packs d’eau minérale et des sachets de gâteaux secs. Lorsque Tristan ferma la porte à double tour, il se tourna vers Chris et Nandi :

- Il n’y a plus qu’à attendre, dit-il en esquissant un triste sourire.

- Combien de temps allons-nous devoir rester enfermés ici ? demanda Chris avec angoisse.

- Ça dépend… Un jour, peut-être deux... Je ne sais pas… Les cyclones sont imprévisibles…

Elle eut envie de pleurer mais contint ses larmes.

Le soir même, alors que le vent hurlait au dehors, l’eau fut coupée. Puis, dès les premières heures de la nuit, ce fut au tour de l’électricité. Nandi alluma la lampe à pétrole. La pluie se mit aussi de la partie, avec une rare violence…chris8-1

Chris était pelotonnée dans un coin, juste sous le lavabo. Dans la petite salle de bains mal ventilée, il faisait très chaud, trop chaud. Nandi était en short, torse nu ; sa peau cuivrée luisait dans la pénombre, comme ses cheveux noirs où dansaient les reflets de la lampe. Tristan portait un bermuda bariolé, un tee-shirt trempé de sueur ; avec une petite serviette, il s’épongeait régulièrement le visage. Chris aussi avait trop chaud, malgré sa jupette de coton très légère et son soutien-gorge de maillot de bain.

Au milieu du vacarme, Tristan vint vers elle et lui tendit un petit verre de rhum.

- Un ti-punch ne vous fera pas de mal. Buvez, ça vous détendra.

Chris se dit que, vu la situation, accepter ne prêtait guère à conséquence. Elle but donc un premier verre, puis un second…

- Vous n’en proposez pas à Nandi ? s’étonna Chris.

Tristan haussa les épaules et remplit le verre que le jeune serviteur avala cul sec. Après avoir trinqué, Tristan resta assis aux côtés de Chris. Elle sentit peser contre elle la masse imposante du créole. Mais loin de la rebuter, cette lourde présence la rassurait : elle y voyait comme un ultime rempart contre le cyclone qui faisait rage à quelques mètres de là, de l’autre côté des murs et au-dessus de leurs têtes. Un peu ivre, elle s’assoupit.

 

à suivre...

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Lundi 1 octobre 2018 1 01 /10 /Oct /2018 08:00

Chris, chapitre 7

Février. Mahébourg (Ile Maurice). Chris avait vingt-quatre ans.

Pour son premier grand voyage, Chris s’était offert deux semaines à l’île Maurice. Outre les plaisirs de la plage, elle comptait bien y visiter quelques temples hindous dont l’architecture exubérante et colorée ne serait pas sans lui rappeler les folies de Gaudi. Comme son budget n’était tout de même que celui d’une jeune femme sans emploi, elle dut renoncer aux grands hôtels du nord de l’île et trouva finalement à se loger dans une sorte de pension de famille, dans le sud, près de Mahébourg. L’endroit s’appelait Blue Bay et ne manquait pas de charme. La maison était une vaste demeure aux murs chaulés, couverte d’un épais chaume en feuilles de canne à sucre reposant sur une charpente en bois de tamarin. À quelques dizaines de mètres, il y avait le lagon d’un bleu violet et une immense plage de sable corallien si blanc qu’il en faisait mal aux yeux.

chris7Le patron des lieux était un créole bedonnant, d’une cinquantaine d’années, qui s’appelait Tristan. L’homme était jovial, buveur de rhum et expert en sauces pimentées. Pour tout personnel, il n’employait qu’un jeune homme d’origine indienne nommé Nandi. Ce dernier faisait office d’homme à tout faire. Chaque jour, il était chargé de faire le ménage dans les chambres d’hôte, d’éplucher les légumes, d’écailler les poissons, de dresser le couvert, de laver la vaisselle, de repasser les torchons et les serviettes. La pension ne comptait que cinq chambres. À l’arrivée de Chris, il n’y avait que deux autres pensionnaires, un couple de Belges qui partirent d’ailleurs le surlendemain, si bien qu’elle se retrouva seule avec le patron et son employé.

Chris partageait ses journées entre les bains de soleil matinaux sur la plage, la baignade dans les eaux incroyablement claires du lagon, les balades dans les rues de Mahébourg, le shopping au marché couvert ou dans les boutiques des marchands de cotonnades indiennes, les croquis sur son carnet de voyage de quelques façades de cases créoles traditionnelles et de temples hindous… Enfin, tout ça, ce ne fut que pendant la première semaine car l’annonce du passage imminent sur l’île d’un cyclone venu d’orient mit brutalement un terme à son séjour paradisiaque.

 

à suivre...

 

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Vendredi 28 septembre 2018 5 28 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 6

Avril. Strathmore, 16h30.

chris6Chris a fini par s’endormir d’ennui. Elle est couchée en chien de fusil sur la banquette du minuscule living du camping-car, la tête posée sur son bras gauche replié, la main droite glissée entre les cuisses. Comme le souhaite David, elle ne porte qu’une jupe courte plissée et un sweat-shirt sans soutien-gorge dessous. Sa position de dormeuse découvre ses cuisses jusqu’aux fesses et même le fond de sa culotte dont le renflement moelleux abrite les rêves humides de sa chatte poilue.

 

à suivre...

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Mercredi 26 septembre 2018 3 26 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 5

- Tu as une voiture ? demanda Chris à Angel qui se reboutonnait.

- Oui, pourquoi ?

- Je voudrais que tu m’accompagnes à Comillas.

- Maintenant ? Mais c’est à vingt-cinq kilomètres et il est plus de deux heures du matin !

- S’il te plaît… Après, je ne te demanderai plus rien, promis, juré !

Une demi-heure plus tard, Angel garait la voiture sur une petite place de Comillas, éteignait les phares, coupait le moteur.

chris5- Voilà, nous y sommes. Et maintenant ?

- Tu n’es jamais venu ici ?

- Non, je ne crois pas… Je ne vois pas ce que je serais venu y faire…

- Alors, suis-moi ! dit Chris en ouvrant sa portière.

Ils quittèrent la petite place pour emprunter une ruelle qui montait à flanc de colline. Le village paraissait désert, comme mort. Au bout de la ruelle apparurent les arbres d’un parc, puis une grande bâtisse tournée vers l’océan.

- C’est quoi ce truc ? demanda Angel. On dirait une mosquée !

- La villa s’appelle « El Capricho », c’est une œuvre de Gaudi.

Chris s’assit sur un banc du parc, dans l’ombre des arbres aux jeunes frondaisons odorantes.

- C’est beau, tu ne trouves pas ?

Angel ne répondit pas et tendit à Chris un joint déjà allumé.

La silhouette de la villa se découpait sur le ciel violet de la nuit étoilée. La tour d’angle, dont le renflement du sommet évoquait une énorme bite noire, se dressait au-dessus des arbres. À son pied, la masse sombre de la villa semblait une gigantesque paire de couilles minérales.

chris5-1

Tout à sa béate contemplation de l’œuvre du maître, ce fut à peine si Chris réalisa qu’Angel avait les mains sous son tee-shirt, sur ses seins dont il caressait les aréoles et agaçait les tétons. Puis, quand il la devina prête, il lui ôta son jean et son slip et la fit s’agenouiller sur le banc, la tête tournée vers la villa, la croupe vers l’océan. Il lui écarta les genoux, elle le laissa faire. Maintenant, Angel avait à portée de bouche le grand sillon fessier de Chris, avec les épais poils noirs en lisière, la fente luisante du con, l’œillet sombre du trou du cul. Il commença par la lécher, sur toute la longueur, du clitoris au bas des reins, de bas en haut. Sa langue, aussi chaude et souple que celle d’un épagneul lissait les poils, s’insinuait dans la vulve où elle se vrillait lentement comme une grosse limace. Ainsi ventousé au con de Chris, Angel avait le nez juste sur le trou du cul qu’il excitait du souffle chaud de ses narines. Cela dura longtemps…

Puis, se relevant, Angel la saisit par les hanches. Ses pouces s’imprimèrent mollement dans la blancheur laiteuse des fesses de Chris. Désormais, c’était sa bite qu’il faisait glisser tout le long du sillon visqueux. La tête cramoisie du gland fouillait les recoins à la manière d’une truffe de chien de chasse. Chris se cambra au maximum afin de présenter à son étalon tatoué la béance de son con. Il s’y enfonça d’une seule poussée et s’immobilisa au fond, poils contre poils, couilles contre clitoris. Pendant quelques instants, il parut vouloir rester ainsi, au fond du vagin, la tête du gland calée sous le col de l’utérus. D’un coup de reins, Chris le rappela à son devoir. Alors, il se mit à lui pistonner le con, à grand renfort de ahanements de bûcheron, et d’amples mouvements du bassin, alternant les retraits calculés, la tête de la bite au bord de la vulve, prête à se retirer, et les pénétrations spongieuses, la queue toujours plus raide et plus grosse…

chris5-2Plusieurs fois, Chris crut mourir de bonheur. Les yeux grand ouverts, elle ne quittait pas du regard le tour phallique de la villa. Elle s’imaginait femme-titan baisée par ce gigantesque gode… Elle enfilait orgasme sur orgasme. Angel finit par jouir lui aussi : il lui balança ses giclées de foutre épais dans la raie culière. Chris n’en pouvait plus.

Sur ce qui arriva ensuite, Chris ne garde que peu de souvenirs. Au petit jour, lorsqu’elle fut réveillée par un des gardiens de la villa, elle était allongée sur la pelouse, au pied d’un arbre. On lui avait remis ses vêtements, mais dans son sac à main, l’argent gagné au casino s’était volatilisé. Elle ne trouva que trois jetons de machine à sous enveloppés dans un bout de papier blanc où étaient griffonnés ces quelques mots en français : « Tente encore ta chance, on ne sait jamais. »

Le lendemain soir, quand elle retourna au casino, elle y joua ses trois jetons et perdit. Quant à Angel, elle ne le revit jamais.

à suivre...

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Lundi 24 septembre 2018 1 24 /09 /Sep /2018 08:00

Chris, chapitre 4

Ils se serrèrent l’un contre l’autre, à une minuscule table ronde, tout au fond de la bodega, dans une encoignure à peine éclairée. On leur servit, sur de petites assiettes blanches, des tentacules de poulpe macérés dans l’huile pimentée et des tranches de jambon fumé si fines qu’elles en paraissaient improbables ; entre chaque bouchée, il s’envoyaient des rasades de xérès.

- Je viens juste de rentrer du Brésil, racontait Angel. À Belém, j’ai vu les plus belles femmes du monde. Dans trois semaines, je repars pour l’Afrique du Sud… Et toi, tes voyages ?

Chris se sentait ridicule : son séjour à Santander n’était que sa deuxième sortie de France. Elle n’avait rien à dire, elle connaissait à peine Paris !

chris4Pendant qu’il lui parlait des singes hurleurs d’Amazonie, des gigantesques ponts suspendus des Etats-Unis, de la puanteur grouillante des marchés d’Alexandrie, sa main poursuivait sa reptation dans les coulisses du jean de Chris. En lentes circonvolutions, il lui avait longuement caressé le nombril, là où poussaient déjà quelques poils très courts dont elle découvrit pour la première fois l’étonnante sensualité… Soudain, les doigts d’Angel plongèrent dans l’exiguïté de son pantalon, directement au fond de son slip, fouillant entre les poils, écartant les nymphes poisseuses, barattant sa mouillure épaisse. Puis, remontant la fente, son index entama, avec une affolante dextérité, une sorte de danse rituelle autour du clitoris, sans le toucher… Chris était complètement sous influence, comme hypnotisée par le manège du doigt magique. On ne l’avait jamais branlée ainsi. Elle-même, qui se branlait plus souvent qu’à son tour, ne s’était jamais branlée comme ça. Des tremblements convulsifs lui secouaient le bassin, une sorte de hoquet du bas-ventre. Ça coulait de son vagin, une source chaude et continue, comme le sang de ses règles. Au cinquième verre de xérès, Chris eut un orgasme à lui broyer le col de l’utérus. Elle eut presque honte de la violence de son plaisir.

- Je suis vraiment désolée. Si je peux faire quelque chose pour toi, n’hésite pas…

- As-tu déjà goûté au chocolat ?

- Bien sûr. Quelle question !

- Alors, on va en acheter. Je connais quelqu’un…

Angel entraîna Chris vers le quartier du port.

Une heure plus tard, Chris observait avec un rien d’appréhension les doigts d’Angel en train de confectionner deux pétards : un double pour lui-même, un petit pour Chris qui n’avait jamais fumé.

- Quand je pense que je croyais qu’on allait acheter du chocolat au lait ! dit-elle confuse. Tu dois vraiment me prendre pour une idiote !

- Ce n’est pas grave, et ne sois pas inquiète, je suis là.

Ils étaient assis sur le sable, dans l’ombre d’une estacade de bois qui s’avançait au-dessus des eaux calmes de la baie. Il n’y avait aucun souffle de vent ; la lune presque pleine luisait sur le miroir immobile des flots. Derrière eux, la ville était maintenant plongée dans la torpeur du sommeil.chris4-1

Après trois bouffées, une douce langueur s’empara du corps de Chris et elle fut saisie de tendresse pour son compagnon de fortune. Allongé sur le dos, les yeux dans les étoiles, Angel fumait son gros pétard. Alors Chris fit ce qu’elle n’avait jamais osé faire : elle posa sa main sur la braguette d’Angel, elle déboucla son ceinturon, défit un à un les boutons de son pantalon de toile. Il bandait déjà. À travers le coton léger de son caleçon, elle caressa son membre raide… Il fumait toujours, un bras passé sous la nuque, les yeux au ciel. D’une petite ondulation du bassin, il l’encouragea à poursuivre. Chris souleva le tissu et la bite d’Angel bondit hors de sa tanière, avec ses couilles velues, sa toison sombre, son gland tout nu. Il était chaud et vibrant entre les doigts de Chris. Elle en approcha son visage, y posa ses lèvres humides, s’enfonça lentement la bite dans la bouche jusqu’à la luette. Elle lui trouva d’abord un avant-goût salé, puis bientôt d’autres saveurs plus épicées. Sa langue s’enroulait autour de la base du gland, lui titillait le méat, puis le léchait jusqu’aux couilles, méthodiquement. Les doigts de Chris fouillèrent plus loin encore, dans le taillis de l’entrefesses d’Angel, à la recherche du trou de son cul. Quand elle l’eut trouvé, elle le pressa longuement de l’index et du majeur réunis, jusqu’à ce qu’il s’ouvre et se laisse pénétrer. Allongé sur le sable tiède, la tête dans les étoiles, l’esprit embrumé de vapeurs de shit, la bite sucée par une femme amoureuse et tendre, le cul investi par deux doigts de la suceuse, Angel s’abandonna au plaisir et lâcha ses bordées de sperme dans la bouche de Chris. Elle n’eut pas besoin de se faire violence pour avaler le tout.

 

à suivre...

 

Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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