inédits

Jeudi 29 septembre 2011 4 29 /09 /Sep /2011 07:30

Brigitte, #4

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4. Avec l’automne reprirent la saison théâtrale et les week-ends à Paris. Nous avions nos habitudes dans un hôtel de la Rue Tronchet, à deux pas de la Madeleine et des grands magasins. Dans le train qui filait vers la capitale, Brigitte feuilletait Pariscope comme un missel, dévotement. Il ne fallait pas passer à côté de ce qui avait connu une matinée de gloire à Avignon ou fait l’objet  de quelques lignes élogieuses dans Libé ou je ne sais quel hebdo réputé de gauche… Les salles étaient petites, le confort minimum. J’en ressortais les fesses meurtries, les genoux ankylosés, mais les yeux éblouis et les oreilles bourdonnantes de la magie des mots.

brigitte4-3Tout commença par la sinistre représentation d’une pièce dont j’ai oublié le titre et surtout le metteur en scène. Les décors étaient prétentieux, le texte imbuvable. Malgré tous leurs efforts, les acteurs ne parvenaient pas à éviter le naufrage. Cela se passait un samedi soir de janvier, dans un théâtre de la Rue de la Gaieté. En sortant, vers dix heures du soir, Brigitte avait une petite faim. À la table à côté de la nôtre, il y avait deux travestis, outrageusement maquillés, portant perruque, talons aiguilles, jupe courte et bas à couture. Ils avaient aussi le verbe haut et les gestes précieux. Au début, Brigitte les prit pour deux authentiques jeunes femmes. Quand elle réalisa sa méprise, ce qui lui prit tout de même un bon quart d’heure, elle en pouffa de confusion… Maintenant, elle n’osait plus les regarder, mais je la devinais attentive à leur conversation, tout en m’adressant des regards complices et rieurs. Je pense que Brigitte serait bien en peine de dire ce qu’elle mangea ce soir-là !

Lorsque nos deux voisin(e)s quittèrent le restau, Brigitte les suivit des yeux. Bras dessus, bras dessous, ils-elles traversèrent la rue de leurs pas chaloupés, longèrent le trottoir d’en face avant de disparaître derrière le rideau de velours bleu nuit d’un sex-shop chatoyant. Brigitte resta de longs instants à contempler le rideau de velours, comme si elle attendait une apparition.

- Tu es déjà entré dans un sex-shop ? me demanda-t-elle sans me regarder.

- Oui, ça m’est arrivé. Les premières fois, j’ai trouvé ça extraordinaire… Mais, en réalité, c’est un magasin comme les autres, rien qu’un lieu commercial, une sorte de bazar du sexe.

Elle parut réfléchir tout en continuant de regarder la devanture clignotante, de l’autre côté de la rue.

- Moi, je ne connais pas, dit-elle d’un air rêveur. Michel, tu veux bien y aller avec moi ? Toute seule, je n’oserai jamais.

Je dus lui tenir fermement le bras pour franchir le rideau de velours bleu nuit. Au dernier instant, je sentis sa réticence, comme une peur panique devant l’inconnu. Mais sa curiosité était plus forte que la crainte. Je me souviens que Brigitte portait une robe de laine rouge violacé  très bon chic bon genre, des bottes de cuir souple et une sorte de cape sombre, sans manches. Dès les premiers pas dans le sex-shop, elle ne fut plus qu’une enfant invitée dans un magasin de jouets à quelques jours de Noël : ses yeux n’étaient pas assez grands pour tout voir, ses mains pas assez nombreuses pour tout toucher… Elle s’extasia longuement devant la variété et la fantaisie colorée des godes, en prit même quelques-uns en main afin d’en éprouver la souplesse et le calibre ; puis, elle feuilleta des magazines, lut quelques jaquettes de cassettes vidéo, s’intéressa aux poupées gonflables et aux vagins en latex. Au rayon S.M., elle passa rapidement devant les colliers cloutés et les masques en cuir noir, et autres chats à neuf queues : ce n’était pas son truc ! Mais elle traîna au rayon des fantaisies érotiques : jeux de cartes pornographiques, sprays d’attirance, potions et baumes aphrodisiaques, gadgets lubriques, jeux de société pour soirées échangistes, bougies phalliques, boules de geisha, stimulateurs de clitoris à ergots fluorescents et autres articles aussi farfelus qu’ingénieux… Cependant, tout en parcourant les allées de la boutique dans tous les sens, elle ne cessait de jeter des regards inquiets autour d’elle. Enfin, elle vint me rejoindre devant le présentoir des articles en solde.brigitte4-2

- Michel, je me demande où sont passées les deux… les deux personnes de tout à l’heure. Je ne les vois pas !

Je jetai un coup d’œil aux alentours : en effet, pas de trace de nos deux convives.

- Je ne sais pas… Peut-être qu’elles sont dans une cabine double en train de regarder une vidéo.

- C’est possible ça ?

- Oui. Tu loues une cabine pour une heure ou deux, et en toute discrétion, seule ou en couple, tu peux te régaler de tes fantasmes préférés.

Je la sentis émoustillée par cette perspective. Nous approchions donc de la caisse lorsque, par-dessus la musique lancinante que déversait le plafond sur les clients noctambules, s’éleva une voix de bonimenteur de foire :

- Attention ! Dans quelques minutes, en exclusivité, superbe numéro de peep-show ! Un spectacle inoubliable : Laura et Vanity Sly, les créatures les plus troublantes et fascinantes de Paris. Laissez-vous envoûter par la double magie de leurs corps. À vous couper le souffle ! Dans quelques minutes, rien que pour vous !

La musique reprit sur fond de soupirs orgasmiques. Brigitte me jeta un regard plein de malice.

- Je préfère ça. Tu viens ?

- Non. Mais, vas-y, je t’attends.

Elle s’en fut dans les profondeurs du sous-sol du sex-shop. Elle resta absente une demi-heure avant de remonter, le feu aux joues, les yeux brillants.

- On s’en va ! dit-elle en me prenant le bras. On rentre à l’hôtel.

Dans le taxi qui nous ramenait Rue Tronchet, elle se colla contre moi, ouvrit légèrement le col de sa robe pour que ma main lui caresse librement les tétons qu’elle avait cette nuit-là incroyablement durs et pointus. Elle me parla tout bas, au creux de l’oreille :

- C’était bien eux. Tu aurais dû venir, ça valait vraiment le coup d’œil. Le plus petit, celui à la perruque blonde, il a de la poitrine et des mains très douces. L’autre, le métis, il a une grosse paire de couilles et surtout un très beau cul… Des fesses merveilleuses, bien rondes ! Il montrait tout, j’ai tout vu ! Le seul problème, c’est qu’il bandait mou, même quand il se faisait sucer. Moi, j’aurais bien aimé qu’ils s’enculent…

Dans notre chambre d’hôtel, Brigitte fut très amoureuse et m’offrit en cadeau le trou de son cul.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mercredi 28 septembre 2011 3 28 /09 /Sep /2011 15:08

Brigitte, # 3

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3. Brigitte eut vingt-huit ans. Comme elle avait lu dans le Nouvel Obs plusieurs articles consacrés à Victor Hugo – elle aimait bien être dans l’air du temps – elle désira fêter son anniversaire à Guernesey où elle comptait bien visiter Hautteville House, la demeure d’exil du patriarche.

Nous avons donc pris un week-end prolongé et embarqué à Saint-Malo. Le ciel était clair, la température clémente, mais il soufflait un petit vent de nord-est qui soulevait de courtes vagues mesquines. Après une heure et demie de traversée nauséeuse, l’escale de Jersey devint notre destination finale. Victor Hugo attendrait ! Nous nous sommes installés dans une sorte de guest house bourgeoise sur les hauteurs de Saint-Hélier. La chambre était cossue, lourdement meublée, avec un sol entièrement recouvert d’une épaisse moquette de couleur pourpre. Une baie vitrée s’ouvrait sur l’horizon où miroitait la mer.

brigitte3Nous avons passé nos journées à faire du shopping dans les rues piétonnes, à boire du brandy dans les pubs, à faire la sieste aussi… Je me souviens surtout du dimanche après-midi de son anniversaire, alors que Brigitte prenait un bain de soleil allongée nue sur la moquette, dans le chaud carré de lumière devant la baie vitrée grande ouverte. On avait l’impression d’une morte baignant dans son sang répandu… J’essayais d’écrire des cartes postales, mais comment résister à l’appel de son corps abandonné. Alors, nu comme elle, je suis allé m’étendre à ses côtés, tête-bêche. De là, on ne voyait du dehors qu’un grand rectangle de ciel bleu où éclatait le soleil… Sauf dans un coin, en bas à droite, où se découpait l’angle blanc du sommet d’un immeuble voisin, avec juste une petite fenêtre habillée d’un rideau de dentelle…. Brigitte me suçait la bite et me caressait les couilles ; je lui léchais la vulve et lui titillais le clitoris du bout de la langue. En tournant la tête pour reprendre haleine, mon regard revint se poser sur la fenêtre au rideau de dentelle.

- Brigitte ! Tu vois la fenêtre là-bas ? Si ça se trouve, derrière le rideau, il y a quelqu’un qui nous observe…

Elle ne répondit pas tout de suite, elle était trop occupée à me pomper la queue.

- Oui, sans aucun doute ! C’est un homme, il est à poil et il a une bite énorme… Il bande, il se branle et il ne va pas tarder à éjaculer parce que c’est trop bon !

Tout en disant cela, elle avait généreusement écarté les cuisses. La lumière du soleil inonda sa vulve ouverte comme une huître. Venu des profondeurs de son vagin, j’entendis un gargouillis de désir et, tout doucement, un ruisselet de cyprine déborda de sa vulve et s’écoula sur son périnée jusqu’aux poils de son cul. Ainsi elle jouit, comme possédée par ce regard invisible et improbable qui la pénétrait avec autant de chaleur et de persuasion qu’un membre de chair.brigitte3-2-

On n’alla jamais ensemble à Guernesey, on ne visita jamais Hautteville House. Mais peut-être quelqu’un garde-t-il en mémoire la vision d’une jeune femme aux longs cheveux noirs allongée entièrement nue sur la moquette pourpre d’une chambre d’hôtel, en train de sucer la bite de son compagnon. Se souvient-il du jaillissement du sperme entre les lèvres entrouvertes de la femme, du rythme endiablé de la danse de ses doigts sur son clitoris, du sommeil lourd de leurs corps assouvis où le soleil faisait naître des ombres mouvantes ?

À suivre…

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Mardi 27 septembre 2011 2 27 /09 /Sep /2011 18:02

Brigitte, # 2

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2. Cette année-là, nous avons décidé de prendre ensemble dix jours de vacances. Nous avions choisi début juin afin d’éviter la cohue estivale et ses tarifs excessifs. Comme Brigitte avait envie de soleil, nous sommes allés en Grèce, dans le Péloponnèse. Là-bas, nous sommes restés plusieurs nuits à Nafplion, le temps de voir le théâtre d’Epidaure tout proche et de profiter d’une belle plage de sable au pied de l’hôtel qui dominait la mer. Le temps était déjà chaud, mais sans plus. Brigitte passait de longues heures au soleil, en maillot deux pièces, allongée sur une rabane. Sur la plage, les touristes étaient encore rares : quelques couples d’Anglais, des Allemands et des Hollandais, toujours les mêmes, comme nous clients de l’hôtel. Parmi les Hollandais, il y avait une famille avec un garçon d’une quinzaine d’années, aux cheveux très blonds, presque blancs, et à la peau déjà hâlée. Alors que les parents s’installaient un peu à l’écart, le jeune garçon s’arrangeait pour venir rôder dans nos parages… brigitte2

Un matin, alors que les autres étaient au bain, il est venu poser sa serviette de plage à une dizaine de mètres de nous. À ce moment-là, Brigitte était allongée sur le ventre. S’est-elle rendue compte de sa présence toute proche quand elle s’est retournée ? Impossible de saisir son regard derrière ses lunettes de soleil. Toujours est-il qu’une fois sur le dos, elle s’est couchée les jambes un peu écartées…À genoux sur sa serviette, le jeune Hollandais ne la quittait pas des yeux. La main droite dans son bermuda, il se branlait avec énergie. Mon regard allait du jeune garçon en émoi au corps étendu de Brigitte… Il me sembla qu’imperceptiblement, elle ouvrait davantage ses cuisses, livrant aux yeux avides de l’adolescent le spectacle de l’entrejambe de son maillot que bordaient quelques pilosités insolentes. Il était difficile de croire qu’elle ignorait le poids de ce regard posé sur son ventre. Le gamin lâcha son sperme dans son bermuda et courut rejoindre sa famille dans l’eau.

- Je remonte à l’hôtel ! Tu viens ?

brigitte2-plage2C’était plus un ordre qu’une suggestion. Il y avait dans sa voix quelque chose d’inconnu, comme un souffle venu des profondeurs de son ventre.

À peine refermée la porte de la chambre, voilà Brigitte qui s’agrippe à moi… Enfin, plus exactement à ma bite. Elle ne la lâche plus. En trois mouvements, nous sommes nus sur le lit. Pas besoin de préliminaires, elle est trempée. Elle s’assoit à califourchon sur mon sexe, me donne ses tétons à sucer. Elle tortille du cul pour se fouiller le vagin dans les moindres recoins. Entre deux tétées, je lui parle à l’oreille :

- Tout à l’heure, sur la plage, est-ce que tu as remarqué le gamin en face de nous ?

- Non, pourquoi ?

- Il se branlait en te regardant…

- Non, je n’ai rien vu…

Mais alors qu’elle disait cela, je la sentis devenir plus huileuse encore, et le balancement de ses hanches se fit plus vigoureux. Peu à peu, elle perdit le contrôle de son corps.

- Est-ce qu’il a joui ? trouva-t-elle la force d’articuler.

- Oui, j’en suis sûr : il a éjaculé dans son bermuda !

Ces derniers mots précipitèrent sa propre jouissance. Elle poussa de petits cris en se cramponnant à mes épaules pour s’arc-bouter sur ma bite et l’immobiliser au plus profond de son sexe. Elle en grimaça de plaisir. Une fois dissipées les dernières vibrations de l’orgasme, elle reprit la danse voluptueuse de son ventre pour m’accompagner.

- Viens, Michel, donne-moi ton sperme ! Remplis-moi la chatte !

C’est la première fois que je l’entends parler ainsi. Je jouis sans retenue.

Quand c’est terminé, au lieu de s’enfuir comme d’habitude dans la salle de bains, Brigitte reste là, accroupie au-dessus de moi, à s’astiquer le clitoris de l’index et du majeur réunis. Je ne l’ai encore jamais vue en train de se branler. Les doigts enduits de mon sperme qui suinte de son ventre ouvert, elle procède pas de longs va-et-vient entre les grandes lèvres, sur toute la longueur, de la vulve au mont de Vénus. Pour l’occasion, je lui caresse alternativement les seins et le trou du cul qu’elle a ce matin-là très dilaté. Le frottement de ses doigts s’accélère jusqu’à la frénésie. Alors, elle jouit une seconde fois, les yeux clos, la mâchoire crispée, le souffle court, et ne peut retenir, à l’instant suprême, un petit pet mouillé et gracieux.

Le lendemain, le ciel se chargea de nuages et le temps se rafraîchit. Il n’était plus question de bains de soleil sur la plage. On quitta Nafplion.

Le travail reprit ainsi que notre routine amoureuse, comme si cette aventure n’avait jamais eu lieu.

à suivre...

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 26 septembre 2011 1 26 /09 /Sep /2011 07:09

Brigitte

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1.Pendant quelque temps, j’ai partagé la vie de Brigitte. À cette époque, j’étais en poste à T***, mais je songeais déjà sérieusement à me faire nommer à l’étranger, ce qui finit par arriver quelques années plus tard. Lorsque Brigitte devint ma collègue de travail, elle ne m’était pas inconnue. En effet, deux ans auparavant, elle avait déjà travaillé avec nous avant de partir pour une ville lointaine. Nous avions alors tous pensé que ce départ était définitif, aussi quelle ne fut pas notre surprise de la voir revenir. Je devais apprendre par la suite que cet éloignement avait été l’occasion d’une aventure amoureuse qui avait viré au désastre.brigitte1--lits2

Brigitte était juive. Quand j’écris qu’elle était juive, je veux dire que ses parents et ses ancêtres l’étaient, car jamais elle ne se revendiqua comme telle : elle ne se souvenait pas d’être un jour entrée dans une synagogue, ni ne respectait le repos du shabbat, pas plus qu’elle ne mangeait casher… Elle avait vingt-sept ans, le regard sombre, de très longs cheveux noirs où le henné allumait de petits incendies, une cambrure de reins très accentuée, de belles mains aux ongles soignés. Elle était timide aussi, mettait la main devant sa bouche quand elle devait rire, comme si elle avait peur de montrer ses dents en public ; pendant les réunions de bilan, elle n’était jamais la première à prendre la parole, ne donnait son opinion que du bout des lèvres, comme à regret, et se rangeait toujours à l’avis du plus grand nombre.

En dehors du travail, Brigitte aimait le théâtre, le cinéma italien, la danse de salon, les bains de soleil et les repas en tête à tête au restaurant. Cet hiver-là, nous sommes devenus camarades de soirées, puis amants de nuit. Ce fut ainsi que j’appris que Brigitte avait la langue habile, les seins en poire et, selon l’expression consacrée, le sexe touffu et charnu… Nous couchions chez elle, un petit appartement au premier étage d’un immeuble moderne. Elle avait un vaste lit, bas et silencieux. La première chose que je remarquai, ce fut les miroirs : il y en avait partout, même dans les toilettes et dans le placard à balais : un monumental encadré de dorures au mur de la chambre, un ovale dans le vestibule, un triptyque dans la salle de bains… Et puis tous les autres : miroir grossissant pour s’épiler les sourcils, miroirs de poche à glisser dans le sac à main, psyché sur la coiffeuse au pied du lit, miroirs anciens accrochés au mur comme des œuvres d’art…

brigitte1-nueL’amour avec Brigitte, ce n’était pas compliqué : on se mettait au lit vers minuit et on baisait,  tout simplement, à la lumière feutrée des lampes de chevet. On se roulait des patins baveux ; elle me suçait, je la léchais. Quand elle était assez mouillée, je la pénétrais, la plupart du temps dans la position du missionnaire, entre ses cuisses largement écartées, les genoux un peu relevés… Plus rarement en levrette. Elle jouissait la première, je le devinais aux pincements spasmodiques de son vagin qui me palpait la queue. Je ne tardais pas à la suivre. Dès que je m’étais retiré, elle filait à la salle de bains. Elle s’y attardait tellement que souvent, quand elle revenait se coucher, je m’étais endormi.  Même si elle me disait qu’elle se plaisait bien avec moi et que ses mots avaient l’accent de la sincérité, je sentais confusément qu’elle avait besoin d’autre chose… Lorsque je lui demandais ce qui lui ferait plaisir, elle m’assurait en souriant que c’était très bien comme ça, mais que si je désirais la couvrir de lingerie fine, de bijoux ou de cosmétiques de luxe, elle ne m’en voudrait pas… Les questions n’allaient pas plus loin.

À suivre…

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Dimanche 22 août 2010 7 22 /08 /Août /2010 10:48

J - 10

 Plus que dix jours avant le début des nouvelles aventures de Sofia !chantierj-10-1

chantierj-10

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Vendredi 23 juillet 2010 5 23 /07 /Juil /2010 09:33

Dernier collage de la série. La photo support a été prise en 1978 à Deauville. J'aime beaucoup ce collage de dimensions réduites - 18 X 12 cm. Je lui trouve une certaine nostalgie ...Et vous ?

collageblancheneige

Par michel koppera - Publié dans : inédits
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Dimanche 21 février 2010 7 21 /02 /Fév /2010 11:44

Cortisone Climax (4ème partie)

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- Pas du tout. Entre eux deux, c’était fini. À ma connaissance, ils ne se sont plus jamais revus après le départ de Jean-Marc pour le Midi. Mais, avec quatre à cinq suppositoires par jour, Valérie dépassait largement la dose autorisée. Peu à peu, elle a perdu le sens du réel pour vivre en permanence dans une sorte de rêve euphorique où elle ne ressentait ni peur, ni douleur. La notion de danger n’existait plus pour elle. Ça a commencé par les giclées de sperme sur les lunettes, puis elle a accepté de se faire enculer sans capote. Elle était disponible à tous les fantasmes : double pénétration, fist anal… Lorsque son labo a eu vent de des dérives, ils l’ont retirée du circuit, afin d’éviter le pire.

- Tu veux dire qu’ils l’ont licenciée ?

- Crois-tu qu’ils allaient se passer des services d’une si bonne vendeuse ? Ils lui ont donné deux mois de congé, le temps qu’elle retrouve sa lucidité. Une fois remise en forme et reposée, Valérie a repris le boulot.

- Chez qui cette fois ? Les gynéco ?

- Tu n’y es pas du tout. Elle les avait en horreur. Ce qu’elle cherchait avant tout, c’était qu’on la désire. Un jour, elle m’a dit qu’un mec qui voit des chattes du matin au soir ne doit pas avoir envie d’y mettre ne serait-ce que le bout du gland. Un peu comme les employés des abattoirs de volailles qui ne mangent plus jamais de poulet et qui n’en supportent même plus ni la vue, ni l’odeur. Allez, dis-moi chez quels toubibs peut-on avoir l’occasion de se mettre quasiment à poil et trouver du mobilier propice aux accouplements confortables ?

- Chez les kinés !

cortisone4-5 - Exact. Elle y a été accueillie, si je puis dire, à bras ouverts parce que sa réputation l’avait précédée. Tu penses bien que dans la profession la rumeur de ses exploits circulait de bouche à oreille. Chacun espérait en secret recevoir sa visite… Chez les kinés, elle faisait dans la parapharmacie. Elle portait avec elle une mallette contenant des fioles d’huiles essentielles, des tubes de pommades et d’onguents, rien que des produits de massage.

- Et comme d’habitude, elle faisait don de son corps pour les tests de démonstration !

- Oui. Toutes ses visites débutaient par un massage intégral, de la nuque à la plante des pieds. Je devrais plutôt dire de la tête au cul. Elle venait en string, un string trop étroit, si bien que les poils de sa touffe débordaient sur les côtés. Une chatte presque rousse sur sa peau très blanche. Il y avait de quoi faire bander un cancéreux de la prostate en phase terminale. La séance de massage se prolongeait invariablement par un pelotage en règle de ses fesses et l’introduction de quelques doigts huileux dans le vagin.

- Par rapport aux visites chez les psy, elle était revenue à des pratiques plus classiques…

- Attends, j’ai pas fini. Tu es déjà allé chez le kiné ? Oui, alors tu sais comment ça se passe : le plus souvent, il y a plusieurs cabines, fermées par des rideaux, et le kiné va de l’une à l’autre. Il s’occupe de quatre ou cinq patients en même temps ; à chacun, il donne des exercices et supervise l’ensemble. Et puis, il y a tout le matériel professionnel : les chaînes, les sangles, les harnais avec contrepoids pour étirer les membres, soulager les muscles endoloris… Valérie se laissait harnacher sur une table de travail. Les poignets et les chevilles pris dans des bracelets de cuir, les cuisses ouvertes, une large sangle passée sous le ventre lui soulevait le bassin et la maintenait ainsi, comme suspendue en l’air, la croupe offerte, le cul ouvert, dans une position d’une totale obscénité. À chaque fois que le kiné passait la voir, il lui léchait la chatte et mettait sa bite en batterie. Il la limait quelques minutes, elle gémissait et les autres, dans les cabines voisines, croyaient que c’était à cause de la souffrance de l’effort. Quand elle se faisait baiser, elle entendait aussi la respiration des autres : ces souffles courts mêlés à l’odeur puissante de la sueur augmentaient sa jouissance.cortisone4-3

Avec le matériel, l’éventail des positions était presque sans limites et chaque kiné avait ses fantaisies. On ne peut pas dire que c’était monotone !

- Arrête, tu vas finir par me donner des regrets !

- Comment ça ? demanda Christian alors qu’il venait de garer sa voiture dans la cour de leur maison.

- Parce que, quand j’étais gosse, j’ai rêvé de devenir kiné, rien que pour masser de jolies filles…

- Allez, ne sois pas triste ! Journaliste, ce n’est pas mal non plus !

- Et Valérie, qu’est-ce qu’elle est devenue ?

- Maintenant, elle a dépassé la trentaine. Aux dernières nouvelles, elle envisageait sérieusement de se marier avec un ingénieur en informatique et de le suivre à Paris.

- Parce que tu la revois ?

- Ça m’arrive. La dernière fois, c’était dans mon cabinet, il y a deux ou trois mois. Elle représentait un laboratoire qui venait de mettre sur le marché un nouveau gel spermicide…

Christian m’a jeté un regard plein de malice et a ajouté :

- Mais évidemment, pas un mot de tout ça à Bénédicte ! Secret professionnel.

                                         FIN

 

©Michel Koppera, février 2010   

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Vendredi 19 février 2010 5 19 /02 /Fév /2010 06:00

Cortisone Climax (3ème partie)

 

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- Non, pas du tout. Mais elle est copine avec la femme d’un dentiste, un de ceux qui a reçu la visite de Valérie. En fait, l’épouse en question fait aussi office de secrétaire de son mari… Tu ne devinerais jamais ce qu’elle a raconté à Bénédicte !

- Vas-y, je t’écoute.

- Alors, voilà. Elle lui a raconté qu’un jour, elle est entrée à l’improviste dans le cabinet. Elle était intriguée parce que ça faisait presque une demi-heure qu’elle n’entendait plus aucun bruit. Quand elle est entrée, elle a vu son mari qui se faisait tailler une pipe par la visiteuse médicale qui n’était autre que Valérie. Elle était dans le fauteuil, allongée comme sur un transat à la plage. Pendant ce temps, l’assistante de son mari, une certaine madame Mercier ou un nom dans le genre, à genoux au pied du fauteuil, la tête enfouie entre les cuisses ouvertes de Valérie, était en train de lui lécher la chatte. Ils étaient tous les trois tellement absorbés par leur truc qu’ils ne l’avaient pas entendue entrer. Ce qui l’a le plus choquée, ce n’est pas que son mari se fasse faire une gâterie par une visiteuse médicale, mais c’est de surprendre l’assistante en train de s’envoyer en l’air avec une autre femme. Car cette madame Mercier ne se contentait pas de lécher la chatte de Valérie, elle se branlait vigoureusement. Madame Mercier qui était mariée, qui avait trente-quatre ans et deux enfants ! Une femme sans histoire qui se branlait, les lèvres goulûment posées sur la vulve d’une inconnue !

cortisone3- Comment ça s’est terminé ?

- Je n’en sais rien. La femme du dentiste est ressortie sans demander son reste. Elle en avait assez vu.

- Et après ?

- Quand Jean-Marc a eu fini sa cure, il s’est remis en ménage avec elle. Mais ça n’a pas duré longtemps. Il a vite replongé, encore plus profond qu’avant. Valérie ne le supportait plus. Il était incapable de lui apporter quoi que ce soit, même pas de la tendresse… Alors, pour ce qui était de la baise : zéro pointé ! Les parents de Jean-Marc s’en sont mêlés. Ils l’ont fait admettre dans un centre adapté pour toxicos, dans le sud de la France. Sevrage total loin des dealers, travail de la terre et communion avec les chevaux… Six mois au vert !

- Et Valérie dans tout ça ?

- Elle a repris le boulot ; il fallait bien qu’elle se débrouille.

- Encore avec les dentistes ?

- Non, cette fois, elle démarchait chez les psy. Un anxiolytique à base d’opium et, tiens-toi bien, en suppositoire !

- Je n’y cois pas. Qui t’a dit ça ?

- Motus. Secret professionnel. Mais je te jure que c’est vrai ! Je t’emmène ? »

La nuit de janvier était froide. De rares passants se hâtaient sur les trottoirs aux vitrines encore parées des guirlandes de Noël. Dans la voiture, Christian continua de me raconter les aventures de Valérie.cortisone3-2

« Chez les psy, elle prenait directement place sur le divan. Toujours en talons hauts et jupe avec, en dessous, les accessoires des fantasmes porno : le porte-jarretelles, le string et les bas. Les suppositoires, vendus en boîte de quatre, présentaient deux innovations : leur ergonomie et un revêtement extérieur lubrifié afin d’en faciliter la pénétration malgré leur calibre inhabituel. Effectivement, il paraît qu’ils faisaient bien le double de la taille normale. Elle présentait l’engin et une fois que le psy l’avait bien en main, Valérie passait à la démonstration pratique. Comme elle était quasiment nue sous sa jupe, elle n’avait plus qu’à se coucher sur le côté, écarter les fesses et proposer au psy de le lui mettre. Et il le lui mettait. Après, elle l’invitait à le pousser bien au fond avec l’index ou, si le cœur lui en disait, avec sa bite. En semaine, elle se faisait enculer comme ça une bonne vingtaine de fois. Ses affaires marchaient bien. Pour son labo, Valérie était la meilleure… Pourtant, ils n’ont pas hésité à l’arrêter.

- À cause de Jean-Marc ?

 

©Michel Koppera, février 2010

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Mercredi 17 février 2010 3 17 /02 /Fév /2010 05:37

Cortisone Climax (2ème partie)

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« Lorsque Valérie et Jean-Marc se sont rencontrés, elle était étudiante à l’Ecole Normale et se destinait à devenir institutrice. Je ne sais pas dans quelles circonstances ils avaient fait connaissance. Valérie n’était pas très grande, mais plutôt jolie. Elle avait des cheveux châtain roux, très longs et lisses qui lui tombaient sur les reins, les yeux verts, quelques taches de rousseur, la peau très blanche… Elle portait des lunettes parce qu’elle était myope et marchait d’un pas félin, légère et silencieuse comme un chat.

cortisone2Dès les premiers jours de leur relation, Jean-Marc m’avait confié que Valérie était une vraie bombe au lit, toujours prête à exploser et jamais satisfaite. C’est un peu à cause d’elle qu’il s’était mis à la coke : il était persuadé qu’avec ça il allait assurer. Avant, il ne fumait que du shit, comme nous tous.

Alors, il avait commencé à sécher régulièrement le premier cours du matin puis, au fil des semaines, tous les autres. À la fin, il passait son temps à attendre son dealer ou à lui courir après d’un bout à l’autre de la ville. Il disait sans rire qu’il s’offrait une année blanche, qu’il rattraperait tout l’année suivante, parce que sa mère ne pouvait rien lui refuser, ni l’argent, ni sa liberté : elle n’avait que lui au monde.

Lui, il avait Valérie et sa peau de lait. Pourtant, quand tu la voyais, tu avais bien du mal à croire ce que disait Jean-Marc : jamais un mot plus haut que l’autre, calme, parfaitement maîtresse d’elle-même.

Lorsque Jean-Marc a été envoyé pour la première fois en cure de désintoxication, Valérie a arrêté l’Ecole Normale, comme ça, d’un seul coup, sans prévenir. Du jour au lendemain, elle s’est mise à chercher du travail. Je me souviens qu’elle est venue me demander si je connaissais un boulot pour elle, pas trop débile, qui lui permettrait de bouger et surtout de parler à des gens, parce qu’elle en avait assez de vivre enfermée, en vase clos… C’est alors que je lui ai dit que visiteuse médicale, ça pourrait peut-être lui convenir : pas de diplômes requis, rien que de la disponibilité, de l’aisance et beaucoup de patience.

Valérie a commencé par démarcher des dentistes. Elle était chargée de les inciter à prescrire à leurs patients un tout nouveau bain de bouche, un produit qui ne se contentait pas de tuer les germes, mais qui, en même temps, rafraîchissait l’haleine. Et elle n’hésitait pas à payer de sa personne pour en faire la démonstration ! Elle prenait place dans le fauteuil et s’administrait un copieux rinçage de bouche. Une fois bien gargarisée, quand elle avait tout recraché dans le petit lavabo sur le côté, elle appelait le dentiste pour qu’il constate de lui-même l’efficacité du produit. Imagine la scène : Valérie, en jupe courte, confortablement installée dans le fauteuil réglable à volonté et le dentiste qui se penche vers elle, elle toute mignonne, aguichante, qui n’a ni carie, ni abcès, rien que ses dents blanches et son haleine fraîche. Alors, elle pose sa main sur la nuque du dentiste, l’attire vers elle et lui roule un patin d’enfer en lui fourrageant la bouche de sa langue frétillante.cortisone2-4

Ensuite, il réglait le fauteuil à la bonne hauteur : le visage de Valérie juste en face de sa braguette ouverte sous la blouse blanche. Elle n’avait plus qu’à lui tailler une bonne pipe mentholée. Pendant ce temps, il avait tout le loisir de lui caresser la chatte, de lui mettre les doigts dedans si l’envie lui en prenait. Lui, il éprouvait les sensations inédites d’une pipe mêlant subtilement le chaud et le froid, une pipe norvégienne en quelque sorte. Elle le laissait jouir dans sa bouche, tout près des amygdales. Avec le petit lavabo sur le côté, à portée des lèvres, c’était pratique pour recracher le sperme. Il y avait même le gobelet en plastique blanc qui se remplissait tout seul d’eau bien fraîche pour se rincer les gencives.

- Comment sais-tu tout ça ? m’étonnai-je.

- Par Bénédicte.

- Ta femme ? Qu’est-ce qu’elle a à voir là-dedans ? Ne me dis pas que…

 

©Michel Koppera, février 2010

 

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 15 février 2010 1 15 /02 /Fév /2010 16:26

Cortisone Climax

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- C’est bon, tu peux te rhabiller. Je te rassure tout de suite, tu n’as rien de grave. Juste un coup de fatigue. Je vais te prescrire de la vitamine C et du magnésium… Ça devrait suffire pour te remettre en forme.

Il était près de dix-neuf heures, ce lundi soir de janvier. La nuit était tombée depuis longtemps. J’étais le dernier patient.

- Tu as quelque chose de prévu pour ce soir ? me demanda Christian.

- Rien de spécial. Catherine est partie pour dix jours aux sports d’hiver avec les enfants…

- Alors, je t’invite à dîner à la maison !

Pendant qu’il rédigeait l’ordonnance, le téléphone sonna. C’était la secrétaire ; je vis Christian esquisser une moue de mécontentement. Après quelques « … Oui…oui… », il raccrocha.

- Une urgence ?

- Non, juste un petit contretemps. Il y a un visiteur médical qui vient d’arriver. Ecoute, j’en ai pour dix minutes et je suis à toi. Tu peux rester…

cortisone1-2Le visiteur était une visiteuse, une jeune femme d’une trentaine d’années qui représentait un laboratoire spécialisé dans les médicaments pour lutter contre l’hypertension artérielle. Tout en l’écoutant débiter ses boniments, Christian lui matait outrageusement les jambes. Mais ce n’était pas ça qui allait la troubler au point de l’empêcher de placer sa marchandise. Il me sembla même, au contraire, qu’elle croisait et décroisait les jambes plus souvent et plus haut que nécessaire.

Elle avait la voix chaude et rassurante des charlatans, savant mélange de persuasion, de flatterie et de séduction. D’ailleurs, elle n’était pas mal : brune, bien mise, plutôt élégante… En partant, en plus des habituels échantillons gratuits, elle laissa à Christian de menus présents : un stylo-plume de marque et un agenda dont il me fit cadeau dès qu’elle eut quitté le cabinet.

- Des stylos, j’en reçois tous les jours, dit-il rapidement afin de m’ôter tout scrupule. À propos de visiteuse médicale, te souviens-tu de Valérie ?

- Attends, laisse-moi réfléchir… Ce n’était pas la copine de Jean-Marc ?

- Si. Mais ils ne sont pas restés longtemps ensemble. Jean-Marc a laissé tomber médecine en quatrième année ; il aimait trop la coke ! Tu sais qu’il en est mort ?

- Oui, j’ai appris. Et Valérie ?

- C’est toute une histoire…

 

© Michel Koppera, février 2010

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Par michel koppera - Publié dans : inédits - Communauté : Fantasmes et écriture
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