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Dimanche 10 octobre 2010 7 10 /10 /Oct /2010 16:40

Formications, roman de Julien Péluchon paru en 2006 aux Editions du Seuil dans la collection Fiction et Cie

Pour illuster ces trois exptraits, j'ai opté pour des dessins "hentaï" qui me paraissaient assez bien correspondre à "l'esprit" du texte.

 

Extrait n° 1 ( pages 14-16 ) John (fils d’une actrice et d’un consul) est en terminale au Havre. Il est amoureux de Labies Mondor.

«  Labies était une petite beauté de seize ans, douée en classe et en avance pour sa terminale. Son seul visage exprimait tout le soin que ses parents avaient mis à l’élever, et la paix mentale de son foyer petit-bourgeois. Ce visage, lisse, charmant et aux yeux dépourvus de rêves impossibles, disait que la jeune fille avait dû être couverte de gentillesses et de compliments toute son enfance et encore aujourd’hui, et il eût pu devenir celui d’une petite garce s’il n’avait eu derrière cette cervelle lucide, amène et particulièrement vive. Mais par-dessus tout c’était sa silhouette qui les avait remués dès son arrivée au lycée, lui et ses camarades, sa musculature mince et gracieuse et surtout cette poitrine en petits ballons, placés haut, qu’on eût dit à tout moment sur le point d’éclater, qui lui donnait, au milieu des autres filles, une aura sexuelle sans égale. Labies avait des gros seins. (…)

Chaque fois qu’elle monta sur l’estrade pour résoudre un problème de mathématiques fut un instant qui resta dans les mémoires. Elle levait la main et montait recueillir toutes les gloires possibles de cette mini-scène. Son profil déconcertait. Elle levait le bras et résolvait le problème avec aisance, en montrant des seins en primeur de trois quarts, et son cul, dans sa circularité géométrique. A cet âge vigoureux où priment la grosseur des seins et la régularité raphaélite du visage ( la rondeur sexuelle et la rondeur sensuelle), Labies était ce qui se faisait de mieux ici, le clou de l’exposition, et, en conséquence, tout garçon de l’âge qu’atteignait John un tant soit peu ambitieux se devait au moins de tout faire pour l’avoir dans le lit de ses parents un samedi soir pour un dépucelage de haute volée. »

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Extrait n° 2  ( pages 141-142 )Voici les fantasmes d’un certain Julien Hosteinmeyer

«  Il aimait les seins d’Annie, sa voisine. Un jour, il est entré chez Annie, prétextant qu’il avait besoin de sel. Elle n’en avait pas ; il a bloqué la porte avec son pied. Là, ils ont fait l’amour. Annie le désirait ardemment, désirait frénétiquement empoigner le sexe de son voisin et le mettre dans sa bouche. Elle l’a sucé, il l’a embrassée sur la bouche longuement, à plusieurs reprises, et souvent les cheveux d’Annie venaient s’emmêler dans leurs deux bouches. Il l’a prise par-devant, puis elle lui a proposé son derrière, bref, ils ont fait l’amour. Et sa semence s’en est allée tantôt dans les fesses d’Annie, tantôt sur les draps, car ils ne désiraient pas d’enfant. Quand enfin Annie s’est endormie, il a regardé ses seins toute la nuit, dans l’obscurité, en se demandant pourquoi ces choses éclairées par la lune lui paraissaient si précieuses. »

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Extrait n°3 ( pages 166-168 ) John devenu acteur de série télé a maintenant 25 ans, il a rencontré une certaine Jennifer

« Elle avait des cheveux blonds magnifiques, flottant comme des filets bénis.(…) Il l’embrassa dans le cou, la mordit fort. Puis il lui retira son peignoir et la prit pas derrière, de bon matin, avec haine.

- Petite et foutue pute, tu sais ce que je vais te faire, je vais rentrer dans ton petit cul.

- Oh oui !

- Princesse, ô ma princesse !

- Oh oui, prends-moi fort !

- Tiens ! tiens !

Et qu’est-ce que ça va t’apporter, John, une fois que tu te retires de son cul, tu es en sueur, tu l’embrasses, tu voudrais presque construire ta vie avec elle, puis, dix secondes après, éloigné, tes esprits retrouvés, tu te trouves incapable d’aimer. Elle te déprime, t’attriste, tu n’as pas la tête sur les épaules, c’est une vache. Elle vient vers toi, mamelles blondes bringuebalantes.

- C’est dimanche, aujourd’hui. On devait pas aller déjeuner chez ta mère ?

- Non, je reste ici. Rhabille-toi. Grosse vache (tout bas).

- Hein ?

- Rien.

Cette putain cupide, elle voulait voir ta mère. Elle était mannequin pour des sous-vêtements et posait quelquefois dans des catalogues de supermarchés. Mannequin, quelle misère ! Mais Jennifer désirait devenir actrice ou chanteuse, enfin célèbre, quoi, faire jouer sa poitrine, devenir Miss Quelque Chose et épouser un  producteur, s’en servir comme tremplin, être célèbre, le quitter, crever l’écran, vieillir, mourir. Et elle voulait voir ta mère. Elle ne le verrait jamais. Mais le porno, pour toi, Jennifer ? Te faire saucer la croupe ? Le porno, c’est hors de question : » Le porno, John, c’est hors de question. ». Mais le soutif, oui, d’ailleurs elle avait raison. »  

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Dimanche 26 septembre 2010 7 26 /09 /Sep /2010 12:10

Voltaire, Candide ou l’Optimisme (  janvier 1759 )

 chapitre 1

 

Rappel : le jeune Candide a grandi dans le château de son oncle aux côtés de sa cousine Cunégonde « âgée de dix-sept ans, haute en couleurs, fraîche, grasse, appétissante. »

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« Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu’on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss (le précepteur du château) qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme mademoiselle avait beaucoup de disposition pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s’en retourna tout agitée, toute pensive du désir d’être savante, songeant qu’elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.

voltaire-candide3Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d’une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu’il disait. Le lendemain, après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent. ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa ; elle lui prit innocemment la main ; le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. Monsieur le Baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et, voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s’évanouit : elle fut souffletée par madame la baronne dès qu’elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles. »  

 

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 13 septembre 2010 1 13 /09 /Sep /2010 06:20

Suite et fin des extraits de "À ciel ouvert"

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Page 164

Pour les hommes comme pour les femmes d’ailleurs, la beauté des femmes était incompatible avec l’échec, la folie, le malheur ; il était inconcevable que les belles femmes puissent mourir jeunes ou qu’elles se suicident, simplement parce qu’elles étaient belles ; il leur était intolérable qu’elles se détruisent, intolérable que leur beauté soit endommagée par les belles femmes elles-mêmes, enfin que cette beauté ne soit pas une ressource naturelle, un bien public protégé par les lois. Dans cette perspective très répandue, seules les femmes ordinaires ou laides, pouvaient échouer, se suicider ou être assassinées, avaient droit au désespoir parce que leur déchéance devenait compréhensible, du fait de leur banalité d’apparence, ou de leur laideur, ce qui revenait au même : tout ce qui dérogeait à la beauté, chez les femmes, même juste un peu, tombait dans un no man’s land.

arcan-ciel-8Page 178

Toutes ces images ( réalisées par Charles) avaient un élément commun : le sexe. Le sexe était central dans sa vie et dans la vie en général, c’était le fil rouge qui tenait ensemble toutes les vies autour. C’était une erreur de dire qu’à la naissance on sortait d’un sexe parce que en fait on y restait pris. C’était une erreur de dire que dans la vie tout ne partait que du sexe pour mieux y revenir parce que la vie ne s’éloignait jamais vraiment du sexe, la vie n’allait jamais ailleurs que dans le sexe, la vie restait prisonnière du sexe du début à la fin, même celle des enfants. Le sexe était le seul lieu de la vie, et ce, dès le berceau.

Page 183

Elle avait envie de parler des images comme des cages, dans un monde où les femmes, de plus en plus nues, de plus en plus photographiées, qui se recouvraient de mensonges, devaient se donner les moyens de plus en plus fantastiques de temps et d’argent, des moyens de douleurs, moyens techniques, médicaux, pour se masquer, substituer à leur corps un uniforme voulu infaillible, imperméable, et où elles risquaient dan le passage du temps, à travers les âges, de basculer du côté des monstres, des Michael Jackson, des Cher, des Donatella Versace. Dans toutes les sociétés, des plus traditionnelles aux plus libérales, le corps des femmes n’est pas montrable, enfin pas en soi, pas en vrai, il restait insoutenable, fondamentalement préoccupant. Quand cette insoutenable virait à l’obsession, le monde prenait les grands moyens pour traiter la maladie, des moyens d’anéantissement ou de triturations infinies, toujours en rapport avec le contrôle de l’érection des hommes, pôle absolu de toute société humaine.arcan-ciel-6

Page 198.

Les parois de son vagin ( celui de Rose qui vient de subir une vaginoplastie) avaient été resserrées par les lasers, ses petites lèvres rapetissées et la  peau recouvrant son clitoris avait été retroussée pour le dégager, pour faire à jamais pointer sa tétine rose de chatte sortie et alerte, bouton pression à l’affût des caresses, une écharde.

Son sexe était devenu le Sexe. Charles pourrait le lécher, le mordre, le pincer, le fourrer, mais surtout le photographier pour le faire entrer dans sa collection. Son Sexe pourrait, pourquoi pas, se promener sur Internet, infiltrer la vie d’autres hommes en se mettant à la place d’autres femmes. Dans son lit aux épaisses douillettes où elle était calée, une nouvelle idée s’était formée : se donner à Charles mais aussi à tous.

Page 199

Entre autres idées en images qui défilaient il y avait un club de danseuses nues où elle dansait pour un stage, où elle se voyait regardée par la foule des hommes. Il y avait le club où elle dansait nue mais aussi les revues où elle était photographiée, toujours nue, jambes ouvertes, elle pensait aux hommes qui achèteraient ces revues et qui seraient happée par son sexe vers le temps d’avant la saleté des poils, la propreté d’avant le sang des règles, vers son sexe au bord d’être pubère, et déjà expert.

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Dimanche 12 septembre 2010 7 12 /09 /Sep /2010 09:26

À ciel ouvert, Nelly ARCAN ( 2007 ) Collection Points Seuil, n° 2347

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Pages 27-28

arcan-ciel-2Rose était styliste de mode, elle arrangeait de femmes pour les photographes, les vêtements qu’elle leur choisissait ne devaient pas les revêtir mais les déshabiller. Elle était une arrangeuse de chair à faire envier, ou bander. Le nombre des femmes augmentait dans la profusion des photos tirées et dans beaucoup d’entre elles, Rose y était un peu, sa présence était une trace, elle était dans l’arrangement des autres qui impliquait sa propre disparition.

Page 124

Rose était sortie de chez elle ; elle était restée plusieurs minutes dans le couloir de l’immeuble, debout, face à la porte qui n’était pas verrouillée. Avant même d’entrer elle savait qu’ils ne discutaient pas, qu’ils étaient déjà au lit. Charles et ses bruits l’avaient ensuite guidée vers eux, fantôme glissant dans leur intimité, rasant les murs, se faisant toute petite, elle déjà trop petite. Julie était offerte les yeux fermées, vautrée sur le dos, le T-shirt relevé au-dessus des seins, comme assommée, belle dans son inconscience, tandis que Charles se masturbait avec une vivacité que Rose ne lui avait connue qu’à leurs propres débuts, quittant son sexe de la main de temps à autre pour toucher les seins de Julie, pour mieux le retrouver et partir de plus belle, avec ses bruits qui la clouaient sur place et qu’elle garderait en tête toute sa vie ; Charles avec sa bouche qui faisait des bruits dont elle n’était pas la cause, Charles et le va-et-vient de sa main sur sa queue dont elle n’était pas la cible, Charles et ses halètements comme des lianes qui la piégeaient, l’enchaînaient au lit de Julie sans qu’elle y soit invitée, des lianes qui l’attachaient à ce qui avait lieu entre eux où elle était oubliée, à Julie assommée offerte sur le dos et à Charles qui se tenait au seuil de lui-même, au bord d’exploser, retardant pas plaisir des seins de Julie le moment de décharger.arcan-ciel-3

Page 127

Julie O’Brien courait sur un tapis au Nautilus. Elle était Nelly Furtado. Elle était bien, enfin, elle pouvait se faire mal sans trop se flétrir, écouter à plein volume une musique pop où c’était elle, la star, l’ensorceleuse face à une foule d’hommes qui rêvaient de fourrer leur sexe dans le sien. À défaut d’avoir envie de sexe elle en avait gardé l’idée d’attraction, elle comprenait que le sexe était au centre des êtres, le cœur de toutes les ambitions. Les femmes face à la scène, elles, rêvaient d’être elle, avec son sexe voulu par tous, un trou noir, qui chante, qui danse, qui fait tout dans l’aisance. C’était ça, aspirer les autres par un dispositif qui les gardait à distance, se remplir des autres sans les prendre, s’emparer de leur amour, sans le leur rendre.

Par la sueur comme un voile qui recouvrait son corps, sortait le mal, pensait-elle aussi, sortait cette merde où elle s’était enfoncée cinq jours auparavant, cette merde qui avait été sa vie pendant des années, la merde comme habitat de la vermine, la vermine comme celle de son époque qui était de pacotille, constatait-elle en regardant autour, une époque d’écrans, de Botox, d’amour-propre et d’invincibilité, celle de Madonna.

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Samedi 11 septembre 2010 6 11 /09 /Sep /2010 09:43

Une petite histoire en images pour changer.

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Jeudi 26 août 2010 4 26 /08 /Août /2010 10:06

Relisant Mirabeau, je suis tombé sur une citation de ces deux charmants vers de Pierre-Louis Ginguené ( Rennes, 1748 – Paris, 1816 ) Extraits des Confessions de Zulmé paru en 1779

 

Branlette *

Péché que plus d’une fillette

Entre deux draps commet souvent seulette…

 

* Le titre est de moi

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Mardi 17 août 2010 2 17 /08 /Août /2010 13:33

 

Histoire d’O, Pauline Réage

Editions Jean-Jacques Pauvert ( 1954 )

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Pauline Réage était le pseudonyme de Dominique Aury ( née Anne Desclos). Le roman a fait l’objet d’une adaptation plutôt réussie en BD signée Guido Crépax ( 2 tomes : 1975-1984) et malheureusement d’une adaptation au cinéma réalisée par Just Jaekin ( il avait déjà commis Emmanuelle ) sortie en en 1975. On peut parler à propos du film de nanar cucul, à voir à la rigueur pour la rigolade, et encore ! 

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Pages 118-119

reage2Sans quitter le bras de son fauteuil, Sir Stephen lui dit alors d’ôter sa jupe. Sous les mains moites d’O, les agrafes glissaient mal, et elle dut s’y reprendre à deux fois pour défaire, sous sa jupe, son jupon de faille noire. Lorsqu’elle fut tout à fait nue, ses hautes sandales vernies et ses bas de nylon noir roulés à plat au-dessus de ses genoux, soulignant la finesse de ses jambes et la blancheur de ses cuisses, Sir Stephen, qui s’était levé aussi, la prit d’une main au ventre et la poussa vers le sofa. Il la fit mettre à genoux, le dos contre le sofa, et pour qu’elle s’y appuyât plus près des épaules que de la taille, il lui fit écarter un peu les cuisses. Ses mains reposaient contre ses chevilles, ainsi son ventre était-il entrebâillé, et au-dessus de ses seins toujours offerts, sa gorge renversée. Elle n’osait regarder au visage Sir Stephen, mais voyait ses mains dénouer la ceinture de sa robe. Quand il eut enjambé O toujours à genoux et qu’il l’eut saisie par la nuque, il s’enfonça dans sa bouche. Ce n’était pas la caresse de ses lèvres le long de lui qu’il cherchait, mais le fond de sa gorge. Il la fouilla longtemps, et O sentit gonfler et durcir en elle le bâillon de chair qui l’étouffait, et dont le choc lent et répété lui arrachait les larmes. Pour mieux l’envahir, Sir Stephen avait fini par le mettre à genoux sur le sofa de part et d’autre de son visage, et ses reins reposaient par instants sur la poitrine d’O, qui sentait son ventre, inutile et dédaigné, la brûler. Si longuement que Sir Stephen se complût en elle, il n’acheva pas son plaisir, mais se retira d’elle en silence, et se remit debout sans refermer sa robe. (…)


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Alors Sir Stephen se pencha vers elle et la prenant aux épaules la fit glisser sur le tapis. Elle se retrouva sur le dos, les jambes relevées et repliées contre elle. Sir Stephen, qui s’était assis sur le sofa à l’endroit où l’instant d’avant elle était appuyée, saisit son genou droit et le tira vers lui. Comme elle faisait face à la cheminée, la lumière du foyer tout proche éclairait violemment le double sillon écartelé de son ventre et de ses reins. Sans la lâcher, Sir Stephen lui ordonna brusquement de se caresser elle-même, mais de ne pas refermer les jambes. Saisie, elle allongea docilement vers son ventre sa main droite, et rencontra sous ses doigts, déjà dégagée de la toison qui la protégeait, déjà brûlante, l’arête de chair où se rejoignaient les fragiles lèvres de son ventre. Mais sa main retomba, et elle balbutia : « Je ne peux pas ». Et en effet, elle ne pouvait pas. Elle ne s’était jamais caressée que furtivement dans la tiédeur et l’obscurité de son lit, quand elle dormait seule, sans jamais chercher jusqu’au bout du plaisir. Mais elle le trouvait parfois plus tard en rêve, et se réveillait déçue qu’il eût été si fort à la fois et si fugace. Le regard de Sir Stephen insistait. Elle ne put le soutenir et, répétant « je ne peux pas », ferma les yeux. Ce qu’elle revoyait, et n’arrivait pas à fuir, et qui lui donnait le même vertige de dégoût que chaque fois qu’elle en avait été témoin, c’était quand elle avait quinze ans, Marion renversée dans le fauteuil de cuir d’une chambre d’hôtel, Marion une jambe sur le bras du fauteuil et la tête à demi pendante sur l’autre bras, qui se caressait devant elle et qui gémissait. Marion qui lui avait raconté qu’elle s’était un jour caressée ainsi dans son bureau, et que le chef de son service était entré à l’improviste et l’avait surprise.reage4-1

« - Tu t’es sauvée ? avait dit O

- Non, avait répondu Marion, il  m’a demandé de recommencer, mais il a fermé la porte à clef, m’a fait enlever mon slip, et a poussé le fauteuil devant la fenêtre. »

O avait été envahie d’admiration pour ce qu’elle trouvait le courage de Marion, et d’horreur, et avait farouchement refusé, elle, de se caresser devant Marion, et juré qu’elle ne se caresserait jamais, jamais, devant personne. Marion avait ri et dit : « Tu verras quand ton amant te le demandera »  

 

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Mardi 27 juillet 2010 2 27 /07 /Juil /2010 09:45

 

Putain, Nelly Arcan

Nelly Arcan était née en 1975 au Québec. Elle s’est suicidée en juillet 2009. Elle est l’auteure de trois ouvrages remarquables par leur qualité d’écriture : Putain (2001), Folle ( 2004) et À ciel ouvert (2007 )

Putain est paru en France aux Editions du Seuil et a fait l’objet en 2009 d’une réédition dans la collection Points ( édition limitée de grands textes érotiques, aisément repérables dans les rayons par leur couverture rose ). Largement autobiographique, l’écriture de Putain est originale par le fait quil se présente comme une succession de paragraphes-chapitres composés d’une seule phrase.

Voici trois extraits de Putain 

 

Pages 49-50 :

arcan1C’est vrai que je suis injuste, que ce n’est pas que ça, qu’il y a autre chose même pour les hommes, le besoin de plaire par exemple, de se sentir beau et bon, d’ailleurs il font grand cas de la taille de leur queue, est-elle assez grosse, suffisamment longue, ils veulent aussi me faire jouir à tout prix, et pour mon seul plaisir, ils font courir leur langue sur moi comme si j’étais tout entière fente, comme si c’était normal de faire ça avec une femme qu’on voit pour la première fois, une femme qui pourrait être leur fille, il ne faut jamais l’oublier, et ainsi laissent-ils de grandes traînées de bave sur mes cuisses qu’ils regardent ensuite comme si ça venait de moi, tu mouilles jusqu’aux genoux mon amour, tu vois bien que tu aimes ça, et moi je leur souris gentiment, continue mon chéri, ne t’arrête surtout pas, et que font leur femme pendant ce temps de l’entre-deux-rendez-vous-d’affaires, sont-elles penchées sur le plombier ou le facteur comme dans les bonnes vieilles farces sur l’origine des enfants, ou sont-elle en train de dormir comme ma mère, de mourir sous les couvertures d’être si peu vues, si peu touchées, la peau du ventre qui se relâche, les mains qui se couvrent de taches brunes et qui se mangent l’une l’autre, et laissent-elles aussi leur fille s’en mettre plein de la queue de leur père, de papa chéri et des oncles qui bandent qu’elle soit assise sur leurs genoux pour la faire sauter un peu, le petit galop de la bonne nuit avant la prière du soir, la souplesse de la chair qui n’a pas fini de grandir et qu’on veut attraper au vol.

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Pages 77-78

Avant ma naissance, mon père menait déjà son existence d’homme, à ce moment il était beaucoup plus jeune, à peine vingt ans, il faut dire qu’il est plus facile de bander lorsqu’on est jeune, d’oublier Dieu le temps de se soulager, et déjà il signifiait à ma mère qu’elle n’était pas la seule femme de sa vie, qu’elle ne pourrait jamais l’être var que peut-on faire devant la multitude de femmes à aimer, devant leurs seins qui se donnent en spectacle, qui battent le rythme de la marche et qui se tendent à perte de vue, eh bien on ne peut que vouloir les toucher, on ne peut que les faire venir près de soi pour mieux les détailler, comme le faisait sans doute mon père dans cette fabrique de sous-vêtements où il a travaillé pendant quelques années, où il devait paraît-il faire parader devant lui les couturières en sous-vêtements pour en contrôler la qualité, pour ajuster au besoin ce qui était trop serré ou pas assez, avec le bout des doigts j’imagine, resserrer les bretelles et suivre la broderie, tirer les coutures pour les faire céder et rester songeur devant le résultat, mon père était chargé de contrôler la qualité des sous-vêtements, c’est ma mère qui me l’a dit, il était le représentant des ventes, voilà pourquoi il a beaucoup voyagé à l’extérieur du pays, la petite valise pleine d’échantillons, et ce n’est pas tout car il offrait de l’argent pour l’essayage, certaines devaient s’y prêter mieux que d’autres, les plus belles et les plus jeunes sans doute, enfin celles qu’il devait solliciter plus que les autres,  celles pour qui on aime fabriquer des sous-vêtements avec des armatures et de la dentelle, un tissu transparent qui laisse voir les mamelons 

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Pages 112 et suivantes

arcan4Et c’est chaque jour la même chose avec le corbeau, chaque fois le même scénario, comme avec la plupart des clients d’ailleurs, ils ont tous leur façon de bander, d’imaginer la série des trémoussements et des soupirs qui les portera jusqu’à l’orgasme, il enlève d’abord son manteau en me questionnant, est-ce que j’ai envie de baiser, est-ce que j’ai envie qu’il me lèche et quels sont ces endroits que j’aimerais qu’il lèche, il me demande de lui faire voir à quel point je peux ouvrir les jambes et combien de temps puis-je rester ainsi, les jambes ouvertes, et là je lui montre, voilà il faut ouvrir un peu plus et puis cambrer le dos, jeter la tête vers l’arrière et mettre la petite culotte sur le côté, et peut-être puis-je me retourner sur le ventre et me déhancher devant lui, les fesses bien hautes, d’abord tout doucement et ensuite avec fureur, en prenant soin de gémir à chaque coup de rein, et là je fais tout ce qu’il me demande du mieux que je le peux, j’adore baiser à distance, lui dans le fauteuil et moi sur le lit, lui et moi s’affolant de voir l’autre s’affoler, j’aime qu’il se masturbe pendant qu’il me questionne, d’abord à travers l’étoffe de son pantalon et ensuite dedans, la main qui s’agite par saccades, j’aime sa façon de me vouloir à portée de la main sans me toucher, de vouloir que se répète un geste, un cri, de me regarder comme on regarde un film, les yeux perdus dans l’écran, ses yeux noirs couronnés d’épais sourcils blancs qui voyagent entre les seins et la fente, et ce serait parfait s’il en restait là, s’il ne faisait pas chaque fois la bêtise de s’approcher pour me pénétrer, ses soixante-dix ans écrasant ma personne, mais ouvre donc un peu plus les jambes ma chérie,…

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Lundi 19 juillet 2010 1 19 /07 /Juil /2010 08:28

 

Jean GENET, Notre-Dame-des-Fleurs, le Condamné à mort

Œuvres complètes. Editions Gallimard, 1951

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Page 51 : Jean, le narrateur, dans sa cellule, rêve de Divine et Mignon, un couple gay :

« Divine et Mignon. C’est selon moi le couple d’amants idéal. De mon trou d’odeur noire, sous la laine râpeuse des couvrantes, le nez bien dans la sueur et mes yeux écarquillés, seul avec eux, je les vois.

Mignon est un géant, dont les pieds courbes couvrent la moitié du globe, debout, les jambes écartées dans une culotte bouffante de soir bleu ciel. Il trique. Si fort et calmement que des anus et des vagins s’enfilent à son membre comme des bagues à un doigt. Il trique. Si fort et si calmement  que sa virilité observée par les cieux a la force pénétrante des bataillons de guerriers blonds qui nous enculèrent le 14 juin 1940 posément, sérieusement, les yeux ailleurs, marchant dans la poussière et le soleil

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Page 148 : Voici maintenant Divine avec un travesti, Notre-Dame-de-Fleurs, et un autre homme Gorgui

«  Notre-Dame jeta son mégot, l’écrasa sur le tapis, et, en s’aidant de la pointe de l’un, déchaussa un pied, puis l’autre. Divine délaçait le dos de la robe. Elle dépouillait Notre-Dame-des-Fleurs d’une partie, de la plus jolie partie de son nom. Notre-dame était un peu gris. Cette dernière cigarette le mit assez mal à son aise. Sa tête roula et tomba tout d’un coup sur sa poitrine, comme celle des berges de plâtre à genoux sur les troncs dans les crèches de Noël, quand on met une pièce dans la fente. Il hoquetait de sommeil et de vin mal digéré. Il se laissa retirer la robe sans s’aider du moindre geste, et, quand il fut nu, Divine, soulevant ses pieds, le fit basculer sur le lit, où il roula contre Seck. D’habitude, Divine se couchait entre eux. Elle vit bien qu’aujourd’hui elle devrait se contenter de rester sur le bord extérieur, et la jalousie qui l’avait empoignée à la descente de la Rue Lepic et au Tabernacle, lui ramena des aigreurs. Elle éteignit. Les rideaux mal fermés laissaient entrer un rayon de jour très mince qui se diluait en poussière blonde. C’était, dans la chambre, le clair-obscur des matins poétiques. Divine se coucha. Aussitôt, elle attira contre elle Notre-Dame, dont le corps semblait désossé, sans nerfs, les muscles nourris de laitages. Il souriait dans le vague. Enfin, il avait ce sourire complaisant quand il était amusé sans excès, mais Divine ne vit ce sourire qu’au moment où elle prit entre ses mains sa tête et tourna vers elle le visage qui d’abord était tourné vers Gorgui. Gorgui était couché sur le dos. Le vin et les alcools l’avaient amolli, comme ils avaient amolli  Notre-Dame. Il ne dormait pas. Divine prit dans sa bouche les lèvres closes de Notre-Dame. On sait qu’il avait l’haleine fétide. Divine tenait donc à abréger son baiser sur la bouche. Elle se glissa jusqu’au fond du lit, sa langue léchant au passage le corps duveteux de Notre-dame, qui s’éveillait au désir. Divine blottit sa tête au creux des jambes et du ventre de l’assassin, et attendit. C’était chaque matin la même scène, une fois avec Notre-Dame et la fois d’après avec Gorgui. Elle n’attendit pas longtemps. Notre-Dame se retourna tout à coup sur le ventre, et brutalement, fit entrer avec sa main sa verge encore souple dans la bouche entrebâillée de Divine.

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Extrait du poème : « Le Condamné à mort » ( page 214 )

Chaque fête du sang délègue un beau garçon

Pour soutenir l’enfant dans sa première épreuve.

Apaise ta frayeur et ton angoisse neuve.

Suce mon membre dur comme on suce un glaçon.genet5

 

Mordille tendrement le paf qui bat ta joue,

Baise ma queue enflée, enfonce dans ton cou

Le paquet de ma bite avalé d’un seul coup.

Etrangle-toi d’amour, dégorge, et fais la moue !

 

Adore à deux genoux, comme un poteau sacré,

Mon torse tatoué, adore jusqu’aux larmes

Mon sexe qui se rompt, te frappe mieux qu’une arme,

Adore mon bâton qui va te pénétrer.

 

Il bondit sur tes yeux ; il enfile ton âme.

Penche un peu la tête et le vois se dresser.

L’apercevant si noble et si propre au baiser

Tu t’inclines très bas en lui disant : « Madame ! »

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Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
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Jeudi 17 juin 2010 4 17 /06 /Juin /2010 07:17

Le fantasme de la veuve désirable et désirée est vieux comme le monde. Il suffit de relire la Bible, l’Odyssée ( avec les prétendants autour de Pénélope ) ou encore les romans de chevalerie, comme cet extrait de Chrétien de Troyes.

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Chrétien de Troyes. « Yvain, le chevalier au lion » ( 1176-1181 )

(Traduction de C.A Chevallier, Librairie Générale Française, 1988)

 

Yvain a tué en combat singulier le Chevalier gardien de la Fontaine Merveilleuse. Grâce à l’aide de la servante Lunette qui lui a donné une bague qui rend invisible, Yvain assiste aux funérailles de son adversaire et tombe amoureux de sa veuve.

«  Quand on eut fini d’enterrer le mort, tout le monde se sépara. Il ne resta ni clercs, ni chevaliers, ni serviteurs, ni dames, excepté celle qui ne cache pas le moins du monde son chagrin. Elle reste donc là toute seule : souvent elle se prend à la gorge, elle tord ses poings, bat ses paumes et lit ses psaumes dans un psautier enluminé de lettres d’or. Monseigneur Yvain, lui, est toujours à la fenêtre d’où il l’observe ; et plus il la contemple, plus il l’aime et plus elle lui plaît. Il voudrait qu’elle eût cessé de pleurer et de lire, et qu’il lui fût permis de lui parler. Voilà le désir qu’Amour lui a inspiré, quand il l’a fait prisonnier à la fenêtre. Mais son désir le plonge dans le désespoir, car il ne peut ni imaginer ni croire que son désir puisse se concrétiser, et il dit : « Je puis me considérer comme un fou de désirer ce que je n’obtiendrai jamais ; je lui ai mortellement blessé son mari et j’ai la prétention de faire la paix avec elle ? Par ma foi c’est une prétention grotesque, car elle ne hait plus à cette heure que personne et elle a raison. J’ai dit sagement « à cette heure », car une femme a plus de mille résolutions ». Cette résolution qu’elle a à présent, peut-être en changera-t-elle à un moment quelconque. Que dis-je ? Elle en changera ; il n’y a pas de peut-être qui tienne ; je suis bien fou de me désespérer à ce sujet ; puisse Dieu lui accorder d’en changer bientôt ! car il me faut être en son pouvoir à tout jamais, puisqu’Amour le veut ! ( …) J’ai un immense chagrin pour ses beaux cheveux : ils surpassent l’or fin, tellement ils sont brillants. Ils m’enflamment et m’aiguillonnent de fureur quand je les lui vois rompre et arracher ; tandis que jamais ne peuvent s’épuiser les larmes qui lui coulent des yeux. Tout cela m’afflige. Quoiqu’ils soient pleins de larmes, tellement que celles-ci n’ont ni fin ni terme, jamais il n’y eut deux si beaux yeux. Les pleurs qu’elle verse m’affligent, et rien ne me cause une aussi grande angoisse, comme de la voir lacérer son visage, sans qu’il l’eût mérité le moins du monde. Jamais je n’en ai vu d’aussi bien dessiné, d’aussi frais, d’aussi délicatement coloré. Mais ce qui m’arrache complètement le cœur, c’est de lui voir serrer sa gorge. Assurément, elle ne peut pas s’empêcher de se faire le plus de mal possible. Et pourtant, nul cristal, nulle glace ne sont aussi brillants ni aussi polis. Dieu ! pourquoi commet-elle une si grande folie ? »

 

 

La veuve « lubrique » est aussi un des thèmes de l’iconographie érotique dont je vous propose ici quelques exemples.

Les couronnes de l’amour ( cliché Michel Brodsky), extrait du Musée du Fétichisme

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Mes Funérailles ( tableau de Clovis Trouille ) ibid

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La Veuve ( Max Bruning )

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Deux tableaux de Jean-Marie Poumeyrol ( dont La veuve aux miroirs )

veuvepoumeyrol1971veuvepoumeyrol1977Un tableau anonyme : " veuve juive "

veuve juive

Gravure du 19ème siècle : la jeune veuve

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