lectures x

Mercredi 25 novembre 2009 3 25 /11 /Nov /2009 13:10

André BARRIOL, les filles du campus, 2002, éditions média 1000

Quatrième volet des extraits tirés du "Livre du plaisir"  ( Livre de poche n° 15064) présenté par Catherine Breillat. Il s'agit cette fois d'un passage qui ne fait pas dans la dentelle. C'est du porno brut, du hard... pur et dur.
  

Shirl a fait un demi-tour sur elle-même pour montrer au gros flic le cul que je venais d’admirer. Elle gardait la tête baissée, évitant mon regard. Il a eu un sifflement.

- Ah ça, il sait pas la chance qu’il a Rommy ! Si ma femme était roulée comme ça, sûr que je ne ferais pas les nuits ! Ha ha ! Allez, mets-toi sur le lit maintenant !

Shirl s’est couchée sur le dos sur le couvre-lit crasseux aux couleurs des Minnesota Vikings. Le gros flic s’est approché tournant autour d’elle et, du bout de sa matraque, il lui a piqué le haut de la cuisse.

- Écarte un peu ! Fais voir ton minou !

Il s’est assis aux pieds de Shirl qui, lentement, écartait les cuisses et relevait les genoux pour qu’il puisse lorgner son sexe. Il a tendu le bras, laissant la pointe de son bâton noir jouer dans les poils châtains du pubis renflé de Shirley.

- Maintenant, tu vas me raconter ce que tu fais avec les mecs, Mrs Purnell la pute ! Tu as dû t’en envoyer un paquet, hein, chaude comme tu es ?

Shirley a tourné la tête dans ma direction. Ses yeux verts avaient cette coloration trouble qu’ils prenaient quand elle faisait l’amour. Elle s’est retournée vers Walt.

- Beaucoup…

- Combien ? Dis-le ! Combien tu en as baisé, ma pute ?

- Je..  je ne sais pas… vingt… trente…

- Tu est vraiment une traînée, Shirley, tu sais ça ? Et qu’est-ce que tu leur fais à tous ces mecs que tu t’envoies ? Dis-le !

Je voyais la poitrine plate de Shirl, juste marquée de deux larges aréoles violacées, se gonfler. J’entendais presque son souffle rapide.

- Je… je les prends dans ma bouche…

Presque timidement, Shirl a déplacé sa main droite. Elle l’a posée sur son ventre d’abord…

- Tu suces, c’est ça, t’es une suceuse ? Dis-le ! Dis ce que ça te fait !

Sa main a glissé, lentement  au début, puis plus vite, et s’est lovée sur son pubis. Son bassin s’est soulevé imperceptiblement et son majeur a pris sa place dans la fente pendant que, de sa paume ouverte, elle s’écrasait le clitoris.

- Je… j’aime ça, quand ils grossissent dans ma bouche… j’aime sucer leur …pénis…

- Ça te fait mouiller de pomper toutes ces bites, pas vrai ? Et là t’es trempée, t’en peux plus. Tu penses à toutes ces queues que tu t’en envoyées, hein ?

Elle se branlait de plus en plus vite et ses babines humides s’entrechoquaient avec un bruit de clapot.

- J’aime quand ils…je…j’aime leur sperme…

Walt s’est soulevé sur un genou et a pointé le bout de sa matraque sur la main de Shirl, l’obligeant à la retirer et à interrompre sa masturbation.

- … j’aime quand ils sortent de…ma chatte pour… j’aime le goût de mon sexe sur… leur pénis…

La grosse tige pressait contre les grandes lèvres de Shirley qui avait de plus en plus de mal à articuler. Elle haletait, jouissant de se confesser, d’exhiber ses vices comme elle exhibait son corps. Du bout des doigts, elle a tiré sur ses babines trempées pour ouvrir sa fente. Le bout renflé de la matraque a paru hésiter un instant puis s’est engouffré dans son vagin. Son ventre a frémi et elle a glissé un peu plus bas sur le couvre-lit pour s’offrir davantage à la tige caoutchoutée qui lui fouillait la chatte en reprenant son gros clitoris entre deux doigts.

- T’es qu’une pute, tu sais ça, une pute !

Elle s’est mise à geindre en se tortillant sur le lit crasseux, ondulant du bassin, pendant que l’armoire à glace lui enfournait son bâton sur près de vingt centimètres. Elle a tourné la tête vers moi et cette fois son regard flou, presque celui d’une droguée, s’est attardé sur le mien…

Walt a retiré brutalement la matraque de son vagin, lui arrachant un petit cri. Elle s’est aussitôt  introduit deux doigts dans le sexe comme si elle ne supportait pas de le sentir vide.

- Suce-la ! Tiens, goûte à ta chatte !

Il a pointé la matraque luisante de mouillure vers son visage et, docilement, elle a ouvert la bouche, suçant l’épais bâton comme si c’était une bite, la nettoyant sur toute la longueur, lapant la bave dont elle était enduite. Puis le gros flic la lui a retirée, la laissant bouche ouverte, langue tendue, avide. Et il a recommencé à la baiser brutalement avec l’épais bâton. Shirl accompagnait les mouvements de son poignet de coups de reins. Elle gémissait en se tortillant, les yeux mi-clos, le visage dans ma direction.

- Je… je … aime Eric… parce… qu’il me…  me prend toujours… par… par derrière…

Walt a arrêté d’un coup ses va-et-vient et a laissé glissé la matraque luisante entre les lèvres trop longues de Shirl.

- Répète-le ! Répète ce que tu viens de dire, espèce de salope ! 

- J’aime… parce qu’il me fait toujours l’amour… dans… dans mon cul…

- Tourne-toi !

Shirl s’est mise sur le ventre et, lentement, a remonté ses genoux sous sa poitrine. Le visage enfoui dans le couvre-lit, elle ne pouvait pas être plus offerte. Entre ses cuisses largement écartées le double renflement charnu de sa vulve était à moitié masqué par sa main : elle se branlait encore, deux doigts enfoncés dans le vagin, la paume plaquée au pubis ne laissant échapper sur chaque côté qu’un bourrelet de chair grasse parsemé de poils clairs, agité de tremblements réguliers. Son cul large et plein avait la forme d’un cœur à l’envers, étalé, offert.

- Quand il le fait dans mon cul, je… il me fait mal et quand il me fait mal, je… je jouis… très fort…

- Tu aimes te faire défoncer le cul, dis-le !

- J’aime… j’aime… mon… dans mon cul !

Walt s’est levé d’un coup et a foncé sur moi. Coinçant sa matraque sous son bras, il a sorti les clefs de sa poche et m’a libéré des menottes.

- Encule-la ! Encule cette pute !

 

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 18 novembre 2009 3 18 /11 /Nov /2009 05:41

Grand classique de la littérature des WC domestiques, le poème "Le petit endroit" est généralement attribué à Alfred de Musset qui l'aurait écrit à l'atttention de George Sand, son amie et amante. Certains prétendent que c'est l'inverse. Le poème en alexandrins est parfois présenté de façon différente à savoir que les vers sont coupés en deux hémistiches de 6 syllabes. je vous propose ici la version classique....
L'illustration est une eau-forte de Rembrandt datée de 1631 ayant pour titre " La femme qui pisse" mais à bien y regarder cela aurait pu s'appeler "La femme qui chie"...

Le petit endroit

De Alfred de Musset à George Sand

 

Vous qui venez ici dans une humble posture

De vos flancs alourdis décharger le fardeau

Veuillez quand vous aurez soulagé la nature

Et déposé dans l’urne un modeste cadeau

Verser dans l’amphore un courant d’onde pure

Et sur l’autel fumant placer pour chapiteau

Le couvercle arrondi dont l’auguste jointure

Aux parfums indiscrets doit servir de tombeau.

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 13 novembre 2009 5 13 /11 /Nov /2009 13:26


Pierre Motin est un poète qui vécut de 1566 à 1612, contemporain de Boileau et de Malherbe. Le poème reproduit sont des Stances parues en 1618 qui célèbre à sa manière la beauté des chattes charnues comme on dit aujourd'hui. Le verbe est alerte, les mots justes et le texte est plutôt jubilatoire.. Régalez-vous !

CES PETITS CONS...

Ces petits Cons, dont l'on fait fête,
Où le Vit ne met que la tête,
N'assouvissent point mon désir ;
J'aime les Cons de belles marges,
Les grands Cons qui sont gros et larges,
Où je m'enfonce à mon plaisir.


Les Cons si étroits de clotûre
Et le laissent sans mouvement ;
J'aimerais mieux branler la pique
Que de foutre en paralitique :
Le plaisir git au remument.


Dans le grand Con de ma Maîtresse,
Mon Vit peut montrer son adresse,
Aller le trot, aller le pas,
Chercher partout son avantage,
Et monter d'étage en étage,
Maintenant haut, maintenant bas.


Comme le Monarque des Perses,
Jadis, par les saisons diverses,
Avait de diverses maisons,
D'un vit la majesté suprème
Dans un grand Con peut, tout de même,
Se loger en toutes saisons.


Foutre du Con de ces pucelles,
Serrez comme des escarcelles,
Où le Vit n'est en liberté !
J'ai, dans le Con de ma voisine,
Ma chambre, anti-chambre et cuisine,
Logis d'hiver, logis d'été.


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Dimanche 8 novembre 2009 7 08 /11 /Nov /2009 09:24

Je poursuis la présentation de textes extraits du recueil " Le livre du plaisir" présenté par Catherine Breillat. Cette fois, il s'agit d'un passage d'un récit autobiographique posthume de Paul Léautaud, passage consacré à la fellation . ( Léautaud : 1872-1956)

Paul Léautaud, Le Petit Ouvrage inachevé,
éditions Arléa, 1987 (1ère édition en 1964 )
 

 

J’avais quarante-deux ans. Elle quarante-cinq. Merveilleusement conservée. Aujourd’hui que j’écris ceci, et qu’elle approche de soixante-dix, à peine en paraît-elle soixante.

Les petites visites de six à sept continuèrent donc, avec quelque chose de plus intime, et des déjeuners de temps en temps chez elle, avec son mari. J’ai les façons que j’ai en amour. Un soir, seuls dans mon bureau, la tenant dans mes bras, je lui mis dans la main… Je revois son visage presque pâmé ; «  C’est bon ! c’est bon ! » en prenant amoureusement l’objet.

Le personnel était parti. Nous nous tenions dans l’entrée de mon bureau, debout contre la porte fermée, attitude de sécurité. Elle se mettait à genoux, me déboutonnait, et sans quitter son chapeau, aussi gourmande qu’habile, me… Le résultat délicieux n’était pas long. Je me rappelle combien, la première fois, j’avais un peu de gêne, que j’exprimai, de cette caresse. « Eh ! bien, quoi ? Ce n’est pas bon ? Je ne suis pas une bonne cochonne ? «  Comme j’exprimais d’un mot ou deux que cochonne était bien modeste : «  Je ne suis pas une bonne salope ? » Je la couvrais de baisers, tant je la trouvais délicieuse.


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mercredi 14 octobre 2009 3 14 /10 /Oct /2009 14:53


Troisième passage extrait du "Livre du plaisir" présenté par Catherine Breillat. Cette fois, il s'agit d'un texte qui demande un certain effort de lecture en rason de l'absence totale de ponctuation. Mais, comme on dit, le jeu en vaut la chandelle parce qu'il s'agit d'un texte d'une grande richesse dans lequel chacun de nous peut se reconnaître. Les mots sont comme des miroirs qui nous renvoient à notre propre histoire, à notre propre expérience, à nos propres fantasmes devant l'image pornographique... Alors, lisez et  n'hésitez pas à vous laisser bercer par la mélodie lancinante des phrases...

Marc Cholodenko, Le Roi des fées ( 1974, Christian Bourgeois Editeur)

 

«  Je jouis toujours sur les yeux la bouche c’est rare carrément les seins ou le sexe ou le tout et le premier couple et celles qu’il m’avait passées les photos d’amateur la fille qui léchait l’autre celle qui suçait le type elle avait juste le bout en bouche elle tirait la peau du prépuce celle qui se faisait enculer qui était toute congestionnée et qui avait les doigts dans le con d’une autre en même temps jésus la première fois que j’ai vu ça celles sur les positions avec le type péquenot et la vendeuse de grand magasin avec les sexes dans l’ombre mais à l’époque celle où il lui lèche le cul ce qui amusant c’est de voir je pense que je l’ai donné un faux bouquin historique sur l’Inquisition il n’y avait que des descriptions de tortures de filles sublimes à qui on arrachait la peau des fesses en les frottant à la brosse il y avait un concours je me souviens à celui qui ferait le plus de mal on leur enfonçait aussi des épingles dans les seins des centaines mais on ne les violait jamais c’était censé être des tortures uniquement pour les faire avouer historique en fait on ne parle jamais du sexe lui-même les fesses les seins c’est tout parce que c’est tendu et fragile les dessins pour ça c’est mieux les dessins mille neuf cent vingt où il y en a une qui fouette l’autre attachée dans des positions incroyables il leur fait des têtes fantastiques ça c’est bien et la série de photos où les deux filles draguent des noirs on commence dans une boîte ils dansent ils flirtent ils vont chez elles ils commencent à les déshabiller ils les baisent elles sont assises sur eux face à l’objectif on voit les queues dedans elles s’ouvrent comme des folles et la dernière photo il y en a une qui a du sperme qui lui coule de la bouche et toute la série avec les mêmes les quatre où la fille tout habillée se met le type à poil assis sur une chaise celle où la fille lèche en même temps le con de sa copine et la queue du type qui la fout elle doit aussi le branler celle où le type en suce une sur lui pendant qu’elle le suce et que sa copine le branle celle où elles sont deux à le sucer une le gland l’autre la verge celle où la fille est assise sur le mec et suce l’autre et la même presque où elle est renversée sur les genoux le tête en bas toute rouge et suce le type qui est à genoux à côté de la chaise les seins qui lui sortent du soutien-gorge celle où il y en a une toute jeune quinze seize ans qui s’en met deux en même temps dans la bouche celle où elle est allongée on vient juste de lui jouir sur les seins elle tire la langue on voit les flaques de sperme elle a un soutien-gorge je me demande quelles filles posent pour ça ça ne peut pas être toutes des putes parfois il y en a qui ont vraiment des visages bien je me demande s’il y a des étudiantes etc. qui font ça pour se faire un peu de fric peut-être des filles tout à fait bien dans la vie. »

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 6 octobre 2009 2 06 /10 /Oct /2009 17:53
Deuxième texte extrait du recueil " Le livre du plaisir" présenté par Catherine Breillat. ( voir article du 25 septembre dernier  )

Cécile PHILIPPE, Petites Histoires horizontales, Le Pré aux Clercs, 1997

 

« Quand je fais ça, j’aime bien penser à quelqu’un. Qui serait là juste pour regarder. Pas touche. Interdit. Rien que le droit de tirer la langue.

À quelqu’un de totalement impossible de préférence. Le président de la République ou Belmondo de préférence. Ou alors Paul.

Quelquefois, je me sers d’un concombre. C’est doux, mais c’est horriblement froid. J’oublie toujours de le sortir du frigo avant, ça me prend comme ça, faut dire. Pas le temps de prévoir, de préparer.

L’autre jour, Hélène est passée en coup de vent me rendre des bouquins. J’épluchais un concombre. J’épluche toujours, pour le satiné et à cause des microbes. Elle est restée à discuter dix minutes. J’attendais comme une conne, le concombre épluché à la main. Pas question de le couper en rondelles, tu parles. Elle a dû trouver ça bizarre.

Le plus souvent, je préfère sans accessoire. Le majeur bien en place, et roulez jeunesse…

Evidemment, une langue, ce serait l’idéal. Et l’idéal de l’idéal, ce serait ma langue. »


Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 25 septembre 2009 5 25 /09 /Sep /2009 09:33

Le hasard de mes lectures a fait que j'ai lu presque simultanément deux textes ayant pour thème l'introspection feminine (au sens étymologique " regarder à l'intérieur de soi-même".) Le texte d'Erica JONG est tiré d'un recueil d'extraits d'écrits érotiques compilés et présentés par Catherine BREILLAT sous le titre de " Le livre du plaisir" paru en 1999 aux Editions 1 et qu'on peut maintenant trouver en Livre de poche  (n° 15064). J'aurai l'occasion dans les semaines qui suivent de vous présenter d'autres textes extraits de cet ouvrage de référence. Voici donc deux courts paragraphes sur les mystères du vagin.


























Erica JONG
, le Complexe d'Icare, 1977, éditions Robert Laffont

 

« Le pire, pour les femmes, c’est le caractère occulte de leur corps. Elles passent l’adolescence à faire toutes sortes d’acrobaties devant la glace de la salle de bains, pour essayer de voir à quoi ressemble leur con. Et que voient-elles ? Un halo de poil pubien frisottant, le pourpre des lèvres, le bouton rose du signal d’alarme clitoridien – mais est-ce que cela suffit ? L’essentiel reste invisible, canyon inexploré, grotte souterraine dissimulant la menace ténébreuse de multiples dangers.»

 

Esparbec, la Jument, 2008, Editions la Musardine

Mélanie, enceinte de 6 mois, est la maîtresse de son médecin.

«Un après-midi, alors qu’elle venait d’arriver, Mélanie vit sur le fauteuil gynécologique une sculpturale beauté nordique, nue, à qui N. introduisait un spéculum dans la vagin. Quand elle vit s’écarter les lamelles du spéculum et découvrit le gouffre rose qui se formait au bas du ventre, elle éprouva un étrange malaise.(…)

Au rendez-vous suivant, comme Mélanie lui avouait qu’elle avait été à la fois horrifiée et excitée à la vue des chairs internes que révélait le spéculum, N. lui proposa de lui en placer un. Quand elle sentit son vagin s’agrandir sous la poussée du métal, son corps se couvrit de chair de poule ; N. lui plaça un miroir entre les cuisses. Elle fut terrifiée par la caverne rouge. Elle put même voir son utérus, pareil à une orange monstrueuse.»

 

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Vendredi 4 septembre 2009 5 04 /09 /Sep /2009 13:23

« Le carnet de Rrose » d’Alina REYES est paru en 2006 aux éditions Robert Laffont. On le trouve maintenant en édition Pocket suivi de deux autres textes : « sept nuits » et « l’exclue ». Attention chef d’œuvre ! Achetez le bouquin, ça vaut vraiment le coup. C’est de la très grande littérature, qui impose le respect.

Le texte se compose comme par hasard de 69 courts chapitres écrits à la première personne. Je vous ai sélectionné les chapitres 38, 40 et 41.

 

                                                                         38.

       Je trouve que la nature est bien faite, d’offrir à l’homme que j’aime ma rrose, côté face, ma petite rose, côté pile, et ma bouche, dans mon visage.

      Dans les grands moments on peut se servir des trois entrées alternativement et dans tous les ordres. On n’est que deux mais alors ça fait plus perdre la tête qu’une orgie pleine de monde.

      Perdre le sentiment et le goût de l’orgie en amour c’est presque tout perdre. J’aime par exemple, faire mettre l’homme à quatre pattes, lui mordre, lui malaxer, lui frapper les fesses ; me coucher, le visage sous son trésor qui pend, pour le mordiller et le suçoter et m’enfoncer sa tige jusqu’aux amygdales ; puis me relever et le traire par derrière, en léchant sa petite rose à lui et en y enfonçant mes doigts. J’aime sentir sous sa peau le flot qui vient en battant fort et va tomber lourdement sous lui, sur le drap ou par terre.

                                                                       40.

     Voici ma rrose. Honorez-la des yeux, du nez, de la langue et des doigts, glissez-y votre tige, enfoncez-vous jusqu’en son cœur qui est aussi le mien.

      Le cœur de ma rrose va te mâcher la tige, mais gentiment. Ne t’étonne pas si tu m’entends dire miam-miam pendant que tu me baises. N’aie pas peur : tous les hommes savent bien que les femmes sont des fleurs carnivores, mais seules celles qui s’ignorent les dévorent vraiment.

      Mon bon gros marshmallow, je jute sur toi pour te faire exprimer ta substance mais sois tranquille, je suis la corne d’abondance où tu renaîtras et que tu rempliras encore, toujours plus gros, bonbon phénix !

                                                                       41.

      J’aime toucher ma rrose la nuit avant de m’endormir. Nichées entre mes cuisses, mes mains ressemblent à des ailes pliées le long du temps qui rêve.

     Au matin, quand les pétales du sommeil s’écartent lentement, paupières encore fermées, je les cherche mes ailes-mains. Eparpillées dans le lit tout au bout de mes bras, elles gardent le secret de leurs virées nocturnes. De la langue, je me lave les doigts avant d’ouvrir les yeux.

 

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Jeudi 27 août 2009 4 27 /08 /Août /2009 09:42

« LA PEAU » de  Curzio MALAPARTE (1898-1957)

Le roman est paru en France aux Editions Denoël en 1949. Il a pour cadre la libération de l’Italie par les forces alliées en 1943, et plus particulièrement la ville de Naples. Le narrateur, Malaparte lui-même, est alors agent de liaison aux côtés des Américains. Son récit est une violente critique du comportement des « libérateurs » qui débarquent en Europe sans aucuneréelle connaissance de ses mœurs, coutumes et règles de vie.

L’extrait que j’ai choisi est représentatif de cette méconnaissance. La scène se passe à Naples où une jeune vierge est exhibée, moyennant finance évidemment, aux GI. Ce texte se trouve dans le chapitre intitulé «  La vierge de Naples »

 

« Au bord du lit une jeune fille était assise ; elle fumait.

Elle était assise, les jambes pendantes, et fumait d’un air absorbé les coudes appuyés sur les genoux, le visage dans le creux de la main. Elle paraissait très jeune, mais ses yeux étaient vieux, un peu fanés. (…) Ses lèvres charnues, agrandies par un violent trait de rouge, donnaient quelque chose de sensuel et d’insolent à la délicate tristesse d’icône de son visage. Habillée de soie rouge, sobrement décolletée, elle portait des bas couleur chair et balançait ses petits pieds charnus enfilés dans une paire de savates de feutre noir, déformées et déchirées.(…)

Elle fumait en silence, regardant fixement du côté de la porte, avec une indifférence orgueilleuse. Malgré l’insolence de sa robe de soie rouge, de sa coiffure baroque, de ses grosses lèvres charnues, et de ses savates percées,sa vulgarité n’avait rien de personnel (…) Nous étions une dizaine dans la pièce. J’étais le seul Italien. Personne ne parlait.

- That’s all. The next in five minutes, dit la voix de l’homme qui se tenait sur le seuil, derrière le rideau rouge : puis l’homme passa sa tête dans la pièce à travers la fente du rideau, et ajouta : -Ready ? Prête ?

La jeune fille jeta sa cigarette, prit du bout de ses doigts le bord de sa jupe et la souleva lentement : d’abord apparurent ses genoux doucement gainés par la soie de ses bas, puis la peau nue des cuisses, puis l’ombre du pubis. Elle demeura un instant dans cette attitude, triste Véronique, le visage sévère, la bouche méprisante. Puis, se renversant lentement en arrière, elle s’étendit sur le lit et écarta doucement les jambes. Comme fait l’horrible langouste en amour, quand elle ouvre lentement les tenailles de ses pattes, en regardant fixement le mâle de ses yeux ronds, noirs et luisants, puis reste immobile et menaçante, ainsi fit la jeune fille, ouvrant lentement les tenailles roses et noires de ses chairs, et restant immobile, les yeux fixés sur les spectateurs. Un profond silence régnait dans la pièce.

- She is a virgin. You can touch. Put your finger inside. Only one finger. Try a bit. Don’t be afraid. She doesn’t bite. She is a virgin. A real virgin, dit l’homme en passant la tête dans la pièce à travers la fente du rideau.

Un nègre allongea sa main, et fit l’essai avec le doigt. Quelqu’un rit, et on eût dit qu’il se lamentait. La « vierge » ne bougea pas, mais fixa le nègre avec un regard plein de haine et de peur. Je regardai autour de moi : tous étaient pâles, pâles de peur et de haine.

- Yes, she is like a child, dit le nègre d’une voix rauque, faisant tourner lentement son doigt.

- Get out your finger, dit la tête de l’homme enfilée dans la fente du rideau rouge.

-Really, she is a virgin, dit le nègre en retirant son doigt.

Brusquement, avec une bruit étouffé des genoux, la jeune fille referma ses jambes, se releva d’un coup de reins, baissa sa jupe, et d’une main leste arracha la cigarette de la bouche d’un matelot anglais qui se trouvait près du lit. »

  

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires
Mardi 14 juillet 2009 2 14 /07 /Juil /2009 12:15

Comme promis, voici les images extraites d'un portfolio de Terry Pastor paru dans le numéro 86 ( volume 8) de la revue Penthouse en octobre 1976. Il se trouve que j'avais conservé ce document.  Je ne sais même pas si Penthouse existe encore, mais cette revue a enchanté toute mon adolescence et nourri nombre de mes fantasmes érotiques...

Par michel koppera - Publié dans : lectures x - Communauté : Fantasmes et écriture
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

Présentation

Créer un Blog

Recherche

Calendrier

Avril 2025
L M M J V S D
  1 2 3 4 5 6
7 8 9 10 11 12 13
14 15 16 17 18 19 20
21 22 23 24 25 26 27
28 29 30        
<< < > >>

Archives

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus - Articles les plus commentés